Il n’y aura pas de vacances pour le gouvernement sénégalais cette année. C’est ce qu’a annoncé le président, Macky Sall, mercredi 14 juillet 2021 lors de la réunion du Conseil des ministres.


Le chef de l’Etat sénégalais a, toutefois, indiqué que la réunion hebdomadaire du gouvernement va observer une pause de
quelques semaines, pour permettre aux ministres de descendre sur le terrain, afin de faire le suivi sectoriel des politiques publiques et prendre en charge les urgences de l’heure.

Selon le communiqué du Conseil des ministres publié, hier mercredi, le président Macky Sall a rappelé « qu’il n’y a pas de vacances gouvernementales » cette année.

Le chef de l’Etat sénégalais a plutôt insisté « sur la nécessité pour le gouvernement, durant cette période particulière, d’accentuer une présence plus accrue sur le terrain, pour assurer le suivi sectoriel des politiques publiques et de prendre en charge les urgences de l’hivernage (campagne agricole, gestion des inondations et assistances aux populations sinistrées suite aux fortes pluies, gestion des examens et concours, suivi des revendications sociales etc.) », ajoute le texte.

Ainsi, il a informé le Conseil que la réunion hebdomadaire du gouvernement va observer une pause de quelques semaines pour permettre aux ministres de s’investir pleinement dans cette tâche.

« Revenant sur la nécessité de la continuité du travail gouvernemental et de l’innovation dans l’action et la communication publiques, le chef de l’Etat rappelle que la tenue du Conseil des Ministres va observer, à partir de ce jour, une pause de quelques semaines, qui ne signifie pas arrêt des activités gouvernementales », précise, en effet, le communiqué.

 

Nouvel appel en faveur de l’agrobusiness pour atteindre l’autosuffisance alimentaire

Le chef de l’Etat qui a réitéré, le même jour, son appel aux acteurs du secteur agricole à se tourner vers l’agrobusiness pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.

Macky Sall présidait la cérémonie de remise de deux cents tracteurs et unités motorisés au profit de producteurs en provenance des quatorze régions du Sénégal.

« Pour développer le secteur agricole, il nous faut rompre avec les vieilles pratiques, ne plus considérer l’agriculture comme une activité par défaut, et tourner nos efforts vers l’agrobusiness, la seule façon d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et l’exportation de nos produits locaux », a-t-il déclaré.

Il a souligné que « cet appui à nos producteurs s’inscrit dans le cadre de la poursuite du programme de modernisation et de mécanisation de notre filière agricole marquée notamment en 2018 par une remise de mille tracteurs, cent pour cent subventionnés, d’une valeur de trente-deux milliards, ainsi que vingt-deux moissonneuses aux productrices de la Valée et de l’Anambé ».

Il a annoncé que d’autres « programmes de plus grande envergure suivront » pour faire « de notre agriculture un véritable moteur de la croissance économique ».

Il a prôné, pour cela, une meilleure «maitrise de l’eau, à travers les différents systèmes d’irrigation », « une extension » des surfaces agricoles, notamment dans la vallée du fleuve Sénégal et dans le Bassin de l’Anambé (Kolda) et la facilitation de « l’accès des producteurs aux marchés, y compris les grandes surfaces pour le développement de la culture du consommer local ».