Le président sénégalais, Macky Sall

Le chef de l’Etat sénégalais a présidé, hier samedi, la cérémonie de clôture du « Dialogue national » qu’il avait initié.

Il s’est félicité du travail accompli par les acteurs ,répartis en 8 commissions, qui ont bouclé leur tâche ,en moins de 3 semaines.

Et qui ont réussi à trouver des consensus  sur 12 points sur un total de 16 .

 

Ces résultats exceptionnels concernent  la diminution du nombre de parrainages requis, la participation à l’élection présidentielle  de personnalités, naguère recalées, par des contraintes  judiciaires et/ou  imposées par le Code électoral de 1992 (voté à l’unanimité à l’époque).

L’acceptation unanime de la compétence exclusive du Conseil constitutionnel pour la validation ou non des candidatures à l’élection présidentielle ,le choix du chef de l’opposition qui serait la personnalité arrivée deuxième à la présidentielle, entre autres points majeurs.

Ces accords ont été  négociés et obtenus par des acteurs,  citoyens patriotes authentiques ,qui ont placé  l’intérêt national, au-dessus de toute autre considération.

 

Ainsi membres de la coalition au pouvoir, opposants déclarés, « non-alignés » assumés, membres de la société civile ,syndicalistes etc. ,ont pu aboutir  à des choix pertinents, en travaillant d’arrache-pied, pendant plus de deux semaines.

La première semaine ayant été consacrée  à la discussion et à l’adoption des termes de référence (TDR),choisis librement par les participants.

Et, à l’adoption d’une méthode de travail rationnelle qui a permis des synergies fécondes ,avec  la prise en compte des acquis du « premier dialogue,  entamé en 2019 et freiné par la pandémie de Covid-19 »

L’expérience d’homme d’Etat et  de diplomate chevronné de Moustapha Niasse, Coordonnateur du Dialogue national, a été d’un secours décisif aux acteurs.

Tout comme « l’imput » du Président Macky Sall qui a été, à chaque fois que nécessaire, sollicité.

Dans son discours de clôture ,le chef de l’Etat a remercié vivement le Coordonnateur Moustapha Niasse ,en rappelant ,pour s’en féliciter ,que lorsqu’il l’a choisi pour diriger le Dialogue national, aucune voix discordante n’avait  été notée.

Le succès de ce moment de sublimation de la démocratie sénégalaise ,est à placer dans un contexte politique difficile, mais qui a aussi réveillé les énormes capacités d’un peuple qui pratique le dialogue depuis toujours, qui l’a dans son ADN  et qui met son unité, son respect de la justice et des valeurs républicaines, au-dessus de tout.

Les vrais patriotes sénégalais se retrouvent toujours, autour de l’essentiel ,dans l’acceptation de leurs diversités  et de leurs  choix politiques différents.

C’est ce qui explique l’ambiance chaleureuse de la cérémonie du samedi qui a rassemblé acteurs politiques, membres de la société civile, chefs religieux et coutumiers   et généraux « à la retraite ».

Ce fut une célébration de la démocratie, de la liberté  et du respect de la diversité culturelle, politique et religieuse, dans la fraternité.

Un cocktail de bonheur qui, comme un élixir de jouvence revigore le génie d’un peuple qui a fait de l’ouverture et de l’enracinement un mode d’existence.

Il faut préciser que les conclusions du Dialogue sont des propositions remises au chef de l’Etat qui a le dernier mot et qui devra aussi saisir,si nécessaire ,l’Assemblée nationale pour des projets de loi à voter et des modifications constitutionnelles à opérer.