Les élections locales se tiennent ce dimanche au Sénégal.
Ce vendredi est donc le dernier jour d’une longue campagne que les opposants ont essayé de transformer en joutes nationales ,en vain.
Et le sentiment qui se répand en leur sein ,est loin d’être la sérénité.
Ils crient déjà à la fraude, en arguant des retraits de cartes qui ne seraient pas au niveau de leur attente.
A l’évidence, cette argumentation ne tient pas une seconde ,d’abord parce qu’ils avaient toute la latitude de sensibiliser leurs militants et de les mobiliser à aller retirer leurs cartes d’électeurs.
Ensuite, rien ne permet d’affirmer que les cartes en souffrance dans les commissions de distribution, appartiennent à des opposants ou non.
Enfin, le nombre de cartes non retirées est très faible… Comme d’habitude !
Mais, si ces opposants ciblent cette « situation », c’est parce qu’ils ont peur d’être défaits dimanche ,et lourdement.
Dans l’ensemble du territoire national ,ils seront battus assurément ,car l’implantation de BBY(Benno Bokk Yakaar),la coalition présidentielle est une réalité qui crève les yeux.
Dakar et Ziguinchor seront des villes âprement disputées et, pour l’heure, les spéculations vont bon train.
La panique qui semble envahir les opposants s’explique par la grande mobilisation de BBY,et aussi la participation de « listes parallèles » qui brouillent les pistes .
Il y a aussi et surtout qu’ils n’ont pas vu les foules espérées, déferler dans leurs meetings et ont fait face à des militants de BBY, déterminés et engagés à ne leur céder aucun pouce de terrain.
Une erreur manifeste des opposants a été de vouloir transformer un scrutin local en joute nationale.
Les enjeux ne sont pas les mêmes et les discours ne peuvent être transposables.
Il fallait répondre aux besoins spécifiques des populations ,localité par localité, présenter des programmes adaptés et pertinents.
`Mais pour ce faire, il fallait se mettre au travail, aller à l’écoute des citoyens et non, se ruer sur les plateaux de télévision, pour réciter des critiques hors sol.
Cette campagne qui s’achève aura révélé les carences des opposants et leur manque de préparation pour compétir dans des joutes électorales locales.
D’ailleurs nombre d’opposants qui jouent les « leaders »,ont brillé par leur absence sur les listes électorales.
Ces gens-là n’ont pas de base et c’est une faute politique majeure de leur part.
« Toute politique est locale », affirmait l’ex-Président de la Chambre des représentants américains, Tip Oneil, qui mettait ainsi, en exergue l’impératif de l’implantation locale pour l’homme politique ,digne de ce nom.
Mais, une implantation locale ne se décrète pas. Elle est fille d’un travail de terrain de longue haleine dont sont incapables les politiciens de pacotille, drogués aux fake news et affamés d’argent et de…massage.