A la fin de cette semaine, les sénégalais  vont se rendre aux urnes pour choisir leurs maires de communes, de villes  et leurs présidents   de conseils départementaux.

Pour la première fois, les maires seront élus au suffrage universel direct ,en tant que têtes de listes, identifiés comme tels par les électeurs.

Ce choix entériné par le régime du président Macky Sall, clarifie le jeu politique et met un terme  aux négociations politiciennes d’après scrutin, -qui permettaient ,entre conseillers municipaux   élus, de  voter pour choisir le nouveau maire-.

Cela ouvrait la porte à toutes sortes  de  deals pervers qui constituaient une plaie béante au cœur du système démocratique.

C’est désormais, une pratique révolue.

Cependant , ce vote au suffrage universel ,ne consacre pas un maire  au-dessus des institutions de la République …Que nenni !

Le maire reste un représentant de l’Etat et son action est bien encadrée par la loi et les règlements.

Il a certes des marges de manœuvre ; mais n’a pas la possibilité de « faire ce qui lui plaît ». Non !

Les opposants qui font croire que les élections locales vont déboucher sur une « révolution  ,là où ils gagneraient, racontent des fariboles .D’ailleurs, les blocages subis par l’ex- maire de Dakar,  Khalifa Sall, dans sa volonté d’engager des opérations financières non autorisées et non soutenues par l’Etat, en témoignent ,de manière limpide.

Un maire qui ne s’entend pas avec l’Etat ,sera impuissant,  si sa volonté était de réaliser des projets d’envergure qui nécessitent la validation et l’accompagnement de l’Etat.

La candidate à la mairie de Dakar ,Soham Wardini ,le sait parfaitement et ne cesse de réitérer son engagement à travailler avec l’autorité de tutelle .

Elle le fait déjà ,en tant qu’édile de la capitale.

D’autres candidats comme Abdoulaye Diouf Sarr et Barthélémy Dias ,qui sont des maires de communes, le savent parfaitement et affirment publiquement, qu’ils travailleraient avec l’Etat, s’ils étaient élus.

En fait, il n’y a qu’un hurluberlu ,Ousmane Sonko, un homme perturbé par ses démêlés judiciaires ,qui multiplie  les déclarations fantaisistes qui l’enfoncent dans le ridicule.

Qu’on en juge : il propose de créer une « monnaie locale » ?

Or, seul l’Etat a la prérogative de battre monnaie…Elémentaire, n’est-ce pas !

Ceux qui ont essayé de venir à sa rescousse ,sont aussi dangereux que lui, car prêts à tout pour défendre des sornettes.

Sonko est dans le déni de réalité  et ne s’est présenté à la mairie de Ziguinchor que pour faire diversion ,par rapport  à l’ « affaire Adji Sarr » qui l’empêche de dormir.

Sa proposition de monnaie locale est un appel du pied aux rebelles du MFDC et aux rares ultras qui continuent de rêver dans des maquis en « mort cérébrale ».

Les habitants de Ziguinchor doivent refuser les manipulations de Sonko, qui n’a aucune volonté   d’administrer cette ville .Si, par extraordinaire ,il était élu, sa présence y serait anecdotique et la gestion de la ville serait catastrophique, avec ses déplacements permanents à Dakar et ses rendez-vous judiciaires.

Et puis, s’il était  retenu dans les filets de la justice, ses manipulations grotesques prendraient un coup fatal.

Sa campagne en dilettante   à Ziguinchor, où il passe peu de temps, préférant sillonner  d’autres localités ,pourrait lui réserver de mauvaises surprises. Si le postulat du « vote ethnique » qu’il pose, ne se vérifie pas.

Ses adversaires font un travail remarquable, en ce moment ,pour dessiller les yeux de leurs concitoyens : la région de Ziguinchor bénéficie d’immenses investissements de l’Etat qui y  a initié de nouveaux grands projets ,pour  améliorer  les conditions de vie des populations.

Ces dernières le constatent de visu et devraient agir en conséquence et rejeter le chemin  sans issue que Sonko leur propose.

A Dakar, le candidat Dias n’est plus à présenter : un homme arrogant ,habitué des discours irrespectueux qui tranchent avec les qualités et comportements vertueux attendus d’un leader.

Lui aussi a un rendez-vous avec la justice au mois de Mars qu’il doit redouter ,car il s’agit d’un procès en appel, à sa demande.

Dakar et Ziguinchor, pour des raisons spécifiques ,vont donc polariser l’attention ; mais la victoire globale de la coalition présidentielle BBY, sera sans appel, sur  l’ensemble du territoire national.

Les opposants sont d’ailleurs aux abonnés absents dans de très nombreuses localités, parce qu’ils sont conscients d’y être ultra-minoritaires.

Dans ces localités le combat sera souvent entre membres et/ou dissidents de BBY.

On peut s’attendre à une démonstration de force du régime, quelle que soit la lecture que certains médias partisans vont en faire.