Ce sera, au plus tard, le 22 janvier 2022 que les élections locales auront lieu au Sénégal.  La loi a été votée, ce jour, par l’Assemblée nationale, à une écrasante majorité (60 contre 4).

Ce fut au terme d’une longue journée de débats, avec la participation du ministre de l’Intérieur Antoine Félix Abdoulaye Diome. Ce dernier a apporté toutes les clarifications souhaitées par les députés, en faisant remarquer que ce nouveau report découle d’une demande des partis d’opposition qui réclamaient un audit du fichier électoral, précédé d’une évaluation des élections présidentielles de 2019.

Avec l’appui des partenaires étrangers et notamment l’USAID, des experts internationaux ont été recrutés pour faire le travail, après un processus de validation des choix, dans le respect des normes internationales, en la matière.

Les retards constatés sont liés à cette demande de l’opposition, prise en charge par le dialogue politique national souhaité et mis en branle par le président Macky Sall.

La crise de la pandémie de la Covid 19 a impacté les travaux, car pendant une certaine période, les réunions ont été suspendues. C’est dans ce contexte spécifique qu’il faut considérer les lenteurs constatées. Il n’y a eu aucune volonté de retarder les travaux qui sont en cours ,avec des délais de 3 à 4 mois fixés, dès le début, dans les cahiers de charge et les termes de références.

Une transparence absolue a guidé l’action que les partenaires ont engagée pour satisfaire les besoins exprimés par les opposants. Dans une volonté d’apaisement, pour renforcer la démocratie sénégalaise.

Le fichier qui a été utilisé pour les élections présidentielles de 2019, avait été jugé, par les experts internationaux qui l’avait audité, fiable à 98%.

Le report jusqu’à l’année prochaine s’explique par l’impératif des révisions du fichier électoral, l’ouverture pour de nouvelles inscriptions, concernant les jeunes accédant à la majorité, les changements d’adresse, et autres, divers et variés. Toutes choses imposées par la loi.

Les choses étaient tellement claires que les « têtes de file » de l’opposition ont brillé par leur absence, malgré la présence des journalistes et des caméras. Ni Cheikh Bamba Dièye, ni Ousmane Sonko, ou Déthié Fall (dont la situation est ambiguë car il vient de créer un parti ),  n’ont fait le déplacement.

Des députés comme Cheikh Mbacké et Abdou Mbacké, ou encore Mame Diarra Fam ont amusé la galerie et étalé l’étendue de leur ignorance. Mais, ont entretenu une fausse ambiance de contestation dérisoire.

Au moment du vote, la coalition Benno Bokk Yakaar a fait bloc pour imposer sa majorité ,le plus démocratiquement du monde. La démocratie c’est la loi de la majorité. Assurément !