La Commission électorale nationale automne (CENA), a réagi suite aux récriminations portant sur l’enrôlement des nouveaux inscrits sur les listes électorales, en vue des prochaines élections électorales. Dans un communiqué rendu public, hier, l’organe chargé de la supervision du processus électoral au Sénégal, a appelé « au strict respect des règles démocratiques, afin que le processus électoral se déroule dans le calme et la transparence ».
La CENA « appelle les autorités administratives, les élus locaux, les partis politiques et les électeurs, au strict respect des règles démocratiques afin que le processus électoral se déroule dans le calme et la transparence », écrit, en effet, le communiqué.
L’organe dit avoir « noté depuis le démarrage, le 31 juillet 2021, de la révision exceptionnelle des listes électorales en vue des élections départementales et municipales du 23 janvier 2022, un certain nombre de faits et de récriminations portant sur l’enrôlement de nouveaux inscrits, la radiation d’inscrits, ainsi que des modifications de statut ou changements d’adresse ».
La CENA souligne que « ces faits et récriminations concernent principalement l’utilisation du certificat de résidence, document exigible dans certains cas pour s’inscrire sur les listes électorales ou pour demander un changement d’adresse électorale ».
Ainsi, la CENA rappelle aux « électeurs souhaitant s’inscrire pour la première fois, à ceux qui veulent changer d’adresse électorale, ainsi qu’aux membres des commissions administratives et, notamment, les maires ou leursreprésentants , membres de droit des commissions administratives de leur circonscription (article L.37-2) », les règles qui régissent l’adressage des électeurs, notamment« l’article L.38 du Code électoral », qui « indique les documents à présenter pour demander son inscription sur les listes électorales ».
Ainsi, « concernant le certificat de résidence plus particulièrement, la CENA précise que ce document administratif n’est pas l’unique moyen pour le demandeur de prouver sa résidence ».
En effet, souligne-t-elle, le demandeur peut, « entre autres documents, fournir une facture d’eau, d’électricité ou de téléphone du domicile, ou tout autre moyen de preuve de son rattachement à la circonscription ».
Par ailleurs, la CENA rappelle les termes de l’article L.94 du Code électoral qui stipule que : « Sera puni des peines prévues à l’article L.93 [un emprisonnement de six (6) mois à deux (2) ans et une amende de 20 000 à 200 000 F CFA], quiconque a empêché, par inobservation volontaire de la loi, l’inscription sur une liste électorale d’un citoyen remplissant les conditions fixées ».
L’instance, dit déplorer « cette situation » et « rappelle à ceux qui veulent s’enrôler que l’adresse figurant sur leur CNI suffit à se faire inscrire dans la circonscription concernée ».
Elle indique aussi que « celui qui veut s’inscrire dans la circonscription de son lieu de naissance ou décide de s’y faire réinscrire n’est pas tenu à l’obligation de prouver ce droit à figurer sur les listes desdits lieux ».