Le dialogue politique reprend au Sénégal (Archives)

C’est ce jour que reprennent les travaux du comité de pilotage du dialogue national au Sénégal. Famara Ibrahima Sagna, président de ladite structure a convoqué tous les membres pour remettre le métier à l’ouvrage.

La seule tenue de cette « reprise » est encourageante car elle dissipe beaucoup de malentendus liés à l’installation tardive du président du comité de pilotage, le refus de Abdoulaye de continuer à faire participer ses plénipotentiaires-malgré les retrouvailles spectaculaires avec Macky Sall diligentées par le Khalife Général des Mourides et certains mouvements d’humeur rapportés par la presse et concernant l’orientation du dialogue national.

L’évident est qu’une initiative politique de cette envergure ne peut s’écouler comme un long fleuve tranquille. Ce que l’on constate c’est que la volonté de dialoguer demeure plus forte que jamais et le train de l’histoire avance.

Dans le passé et dans des conditions difficiles, les leaders politiques avaient pu s’accorder pour franchir des obstacles majeurs jusqu’à l’élaboration d’un code électoral consensuel en 1992.

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Il y a déjà plus d’un quart de siècle et, malgré des évènements terribles comme l’assassinat de Me Babacar Seye, premier vice-président du Conseil Constitutionnel (1993), des retrouvailles dictées par le réalisme ont pu avoir lieu.

Aujourd’hui, le contexte est beaucoup plus favorable car des progrès remarquables ont été réalisés dans le domaine de la transparence et de la sécurisation des processus électoraux. La dernière élection présidentielle l’a démontré.

Il n’en reste pas moins que l’expérience démocratique exige des améliorations constantes pour renforcer la confiance des acteurs/adversaires. Le dialogue politique a vocation à faciliter cela et à crédibiliser l’ensemble du système.

Macky Sall a toujours prôné et pratiqué le dialogue ; c’est un constat. Les leaders responsables de l’opposition ont toujours répondu à son appel, même s’ils font des critiques acerbes -c’est leur rôle-. Il faut donc relativiser la bouderie de Wade qui a un long passé de stratège politique derrière lui.

Et, ce d’autant qu’avec Famara Sagna, il a des relations solides enracinées dans le respect et l’estime réciproque. L’atout de Sagna est de pouvoir parler à tous et de trouver, chez chacun, une oreille attentive. La dynamique du dialogue est donc réenclenchée au Sénégal.

La parole est aux acteurs.