La démocratie sénégalaise est malade d’une frange de son opposition constituée d’individus sans scrupules, qui affirment tout et son contraire et se perdent sur les chemins de la perdition politique et éthique.

Comment vouloir imposer à l’Institution judiciaire son propre calendrier ?

En décrétant que la date de son rendez-vous avec la justice dépend de son bon vouloir ?

Même si l’individu en question, Barthélémy Dias, pour ne pas le nommer, avait fait appel de sa condamnation et avait été convoqué le 10 novembre pour la tenue du procès qu’il avait sollicité ?

Depuis le 7 juillet 2021 (jour du procès renvoyé du fait de son absence), il lui a été  notifié la date, (10 novembre) fixée.

En ce moment là, personne ne pouvait savoir qu’il serait candidat à la mairie de Dakar.

C’est dire que ses propos qui essaient d’accréditer la thèse d’une convocation judiciaire « pour l’empêcher de participer aux élections locales », sont les fruits d’une affabulation d’un homme aux abois.

En effet, M. Dias est déjà condamné et a été emprisonné et si sa condamnation est confirmée en appel, sa candidature va immédiatement tomber à l’eau. Casier judiciaire oblige !

Comme son mentor Khalifa Sall, ex- maire de Dakar.

Et si jamais, la condamnation définitive intervenait après une éventuelle élection, la déchéance serait prononcée et le mandat invalidé.

Les chances de Dias de devenir maire et de le rester sont presque nulles et les opposants le savent très bien. Ils l’ont investi pour jouer de la provocation et semer la violence dans les rues.

Hier, ils ont essayé et ont trouvé à qui parler : des forces de l’ordre républicaines qui ont fait respecter l’ordre public, avec rigueur et professionnalisme.

Les opposants manifestants hors la loi, ont été arrêtés et empêchés de nuire.

La « deuxième vague » fantasmée n’a pas été au rendez-vous, car les citoyens ont refusé la manipulation politicienne.

L’appel « à la résistance », sans rime, ni raison, a été ignoré. Les rares individus qui ont cherché à bloquer la circulation, ont été stoppés et dispersés. Les passants ayant continué, tranquillement, à vaquer à leurs occupations.

Ce qui s’est passé hier, devrait dessiller les yeux des opposants : les citoyens ont compris leurs manœuvres et ont refusé de tomber dans leur piège.

Une insurrection ne se décrète pas.

Au mois de mars, le contexte était différent, en pleine pandémie de la Covid, avec les effets du confinement, durement ressenti dans les quartiers de Dakar, très peuplés.

On n’en est plus là et la « cause » de ceux qui sont accusés de viol et de meurtre, ne va soulever personne. Car l’accusatrice, Adji Sarr (qui accuse Sonko), est dans son droit de se retourner vers la justice et les parents de Ndiaga Diouf (tué par balles devant la mairie de Mermoz), après 10 ans d’attente, ont aussi droit de voir la justice trancher définitivement cette affaire douloureuse.

Dias est convoqué le 1er décembre 2021 et le ministre de la Justice précise qu’il a intérêt à venir au tribunal, pour permettre à ses avocats de le défendre.

S’il s’absente volontairement, il sera jugé par défaut, sans que ses avocats ne puissent prendre la parole. C’est la règle, en matière pénale.

Dans le cas de Sonko, l’instruction judiciaire suit son cours.

D’aucuns fustigent la lenteur de la justice ; mais semblent ignorer que le temps judiciaire suit son propre cours et non le calendrier électoral.

La manipulation de la justice est plus fantasmée que réelle.

Les magistrats sénégalais sont très bien formés, compétents, intègres et aussi patriotes que tous les autres citoyens.

Les opposants en délicatesse avec la justice, doivent assumer leurs responsabilités, comme les hommes politiques, membres de la majorité au pouvoir.

D’ailleurs deux députés membres de BBY (la coalition présidentielle), viennent de voir leur immunité parlementaire levée, afin qu’ils puissent faire face à la justice.

Sonko est dans cette même situation et attend d’être convoqué. Pour le moment, il est en contrôle judiciaire.

A l’évidence la stratégie de la diabolisation/manipulation, pour embrouiller l’opinion, si on ose dire, ne marche pas.

Les citoyens ont les yeux bien ouverts et refusent de jouer les « boucliers de service » pour des opposants qui brillent par leur manque de courage qu’ils cherchent à camoufler par une vantardise à la Tartarin.

Hier, il a fait jour et le « complotisme » a été un flop retentissant !