Six personnes ont été accusées d’avoir saccagé un organe de presse. C’est , ce l’on a appris samedi. Le mobile ? Le journal aurait rapporté qu’un chef religieux musulman très célèbre avait été testé positif au Coronavirus.
Le journal, Les « Echos », avait titré lundi dernier, à la « Une », qu’un des chefs religieux de la confrérie Tijaniyya, Serigne Moustapha Sy, qui est également le Responsable moral du parti PUR, avait été, «frappé par le COVID-19» et admis à l’hôpital Principal de Dakar.
Son parti a démenti la nouvelle, qualifiant les propos du journaliste de tissus de mensonges et lançant un avertissement à peine voilé au journal. Un responsable du journal, Cheikh Oumar Ndao, a déclaré à l’AFP après les faits, que quatre ou cinq assaillants étaient arrivés au journal vers 13 heures, lundi.
«Ils ont demandé l’auteur de l’article sur Moustapha Sy, ont proféré des menaces et endommagé du matériel,dont sept ordinateurs et un poste de télévision », a déclaré Oumar Ndao à l’AFP. Les gendarmes sénégalais ont par la suite arrêté six suspects, mais on ne sait pas à quelle date.
Ces individus non identifiés, ont été accusés de pillage et de complot criminel à Dakar vendredi soir, selon un responsable proche de l’enquête, qui a requis l’anonymat.
«C’est une affaire criminelle. Ces actes sont passibles d’au moins dix ans de prison », a déclaré le responsable à l’AFP. Des groupes, tels que : Reporters sans frontières et le Conseil des Éditeurs de presse du Sénégal, avaient dénoncé l’attaque du bureau du journal et exigé une condamnation ferme.
Le Sénégal, pays à majorité musulmane de 16 millions d’habitants, occupe le 49e rang sur 180 pays, en matière de liberté de presse.