Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale a examiné les 17 et 18 août 2023 à Genève en Suisse, le rapport périodique présenté par le Sénégal au titre de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale.

Dans la présentation du rapport, il a été relevé que le Sénégal a accompli d’énormes progrès en matière de promotion et de protection des droits humains depuis son dernier examen par le Comité. Ces progrès sont notés à travers, notamment, l’adoption de textes favorisant la prévention et la lutte contre la discrimination ainsi que le vote de la loi de 2022 relative à la non-discrimination au travail, qui révise et complète certaines dispositions du Code du Travail.

Sur le plan stratégique, l’État du Sénégal a initié des programmes importants pour éradiquer ou prévenir toutes formes de discrimination. Les initiatives de l’État telles que le Projet Pôle de développement de la Casamance (PPDC) qui a enregistré des résultats importants en terme de renforcement de la productivité agricole et d’amélioration des liaisons de transport entre le réseau classique et les pistes rurales aux fins d’assurer un meilleur accès aux services sociaux de base, ont été évoquées.

Au niveau de la santé, des efforts ont été aussi enregistrés durant les dix dernières années, avec notamment la gratuité des soins de santé pour les enfants âgés de moins de cinq ans et les femmes enceintes.

Les mesures prises par l’État du Sénégal pour la réalisation effective des droits à l’éducation, à la santé, à un environnement sain et à l’intégration de la dimension genre dans le secteur extractif et celui de l’énergie ont été signalés.
Par ailleurs, il a été clairement affirmé qu’il n’y a pas de discrimination car tous les groupes de la population sont mélangés avec des citoyens qui ont tous des liens de cousinage. Les textes interdisent toute discrimination et il n’y a pas de discrimination dans la pratique.

La délégation a rappelé que la lutte contre la surpopulation carcérale et les longues détentions, ainsi que l’amélioration des conditions de détention et du sort des détenus figurent parmi les politiques prioritaires du Sénégal. Le pays a adopté en 2020 la loi relative au placement sous surveillance électronique qui a élargi les modes d’aménagement des peines.

Cette réforme majeure qui a introduit le bracelet électronique dans le système judiciaire sénégalais a essentiellement pour objectif le désengorgement des prisons et la maîtrise de la population carcérale. Il s’y ajoute le projet de révision du Code de procédure pénale, qui permettra à terme, de limiter la durée de la détention préventive en matière criminelle.

Enfin, le Sénégal a souligné le processus de réforme majeure du Comité sénégalais des droits de l’Homme (CSDH), visant à permettre à cette institution nationale des droits de l’homme de se conformer aux Principes de Paris.
Les efforts du Sénégal ont été salués par le Comité des Nations-Unies qui reconnaît l’engagement du pays à se soumettre aux examens de surveillance de la protection des droits des l’homme. La tradition de respect des droits de l’homme a été magnifiée.