L’armée sénégalaise continue son opération de sécurisation en Casamance entamée depuis janvier dernier. Le 21 avril dernier, dans la commune de Djibidionne, près du village de Néma Djinaré, dans le département de Bignona, des militaires ont détruit de vastes champs de chanvre indien. Des individus armés ont tenté de résister et ont échangé des coups de feu avec les militaires, avant de battre en retraite. L’armée sénégalaise n’a subi aucune perte dans cette opération, alors que le bilan est indéterminé du côté des assaillants, selon un communiqué de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa).
Selon la Dirpa, cette opération menée par les éléments de la zone militaire n°5, les 20 et 21 avril dernier dans les arrondissements de Diouloulou et Sindian, avait pour objectif de « lutter contre les trafics illicites (chanvre indien, coupe de bois, charbonnage), menés principalement par les bandes armées ». Elle avait notamment permis de démanteler plusieurs postes de contrôle illégaux des bandes armées à Mangone, Boussonor et Balonguir.
« Mercredi dernier, entre 12 h et 14 h 30, des unités militaires ont investi et détruit trois vastes champs de chanvre indien en maturation, au Sud-ouest de Néma Djinaré. Nos éléments ont été pris à partie par des individus armés qui assuraient le gardiennage de ces champs de chanvre. Il s’en était suivi un échange de coups de feu qui a contraint les malfaiteurs à battre en retraite », explique le communiqué de la DIRPA.
Un mort laissé dans les champs de chanvre indien
L’armée sénégalaise souligne, en effet, que depuis quelques jours, des populations des localités concernées accusent l’armée d’avoir ‘’assassiné’’ un des leurs, déclarant avoir trouvé un corps sans vie et « mal enseveli » dans les champs de chanvre indien qui ont été détruits.
Toutefois, précise la Dirpa, les militaires n’ont subi aucune perte dans cette opération, alors que du côté des assaillants lebilan est « indéterminé ».
Par ailleurs, indique la Dirpa, un point de collecte de bois de chauffe a été découvert dans le village de Tambouye. Les militaires ont également « neutralisé un nombre significatif de moyens utilisés dans le trafic de bois, notamment des véhicules portant une immatriculation étrangère », indique le communiqué.
Le 17 avril dernier, une « action ponctuelle » a été menée dans le Nord-Sindian et avait permis de saisir et de détruireplusieurs sacs de chanvre indien et 10 puits qui servaient à l’arrosage des champs, toujours selon la Dirpa, qui ajoute qu’une patrouille conjointe « avec le service des Eaux et forêts au Nord-est de Diouloulou, a enregistré des saisies significatives de bois et de chanvre indien ».
Les armées sénégalaises assurent qu’elles restent « déterminées à poursuivre la mission de sécurisation sur l’ensemble du territoire national, avec un accent particulier sur les trafics illicites ».
Il faut dire que c’est toute l’économie de guerre des rebelles qui est en train d’être anéantie par les armées sénégalaises, qui ont déjà repris quatre bases rebelles situées sur le front Sud, à la frontière avec la Guinée-Bissau (Bamoune-Bilass, Boussoloum, Badiong et Sikoune) en février dernier.
Le but de cette vaste offensive militaire, selon l’armée, est decréer les conditions favorables à un retour de populations déplacées, qui ont abandonné leurs villages depuis une trentaine d’années.