Le nouveau régime ,en place depuis le mois d’avril ,a subi un cuisant revers avec le rejet de son projet de loi de suppression du haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et conseil économique social et environnementale(CESE).

La commission des lois a voté contre par 14 voix contre 12.

La cohabitation a donc fonctionné rigoureusement au grand dam du gouvernement qui a joué un coup de poker et a perdu la mise.

Lundi, la séance plénière va être saisie de ce débat parlementaire qui devrait accoucher, aussi, d’un niet catégorique de la part des opposants.

Pour des raisons de fond liées à l’utilité réelle de ces deux Institutions qui a été prouvée ,depuis de longues années.

La volonté d’éliminer ces Institutions  participe d’un jeu politicien qui devrait culminer à la dissolution de l’Assemblée nationale qui interviendra ,après le 12 septembre.

Plus personne n’en doute maintenant, avec le dilatoire du premier ministre qui refuse obstinément de faire sa déclaration de politique générale ,devant les députés .Comme l’exige la loi !

Alors qu’il n’y a plus de prétexte du fait que le Règlement intérieur a été modifié pour que toutes les dispositions concernant le premier ministre fussent rétablies.

Malgré cela Sonko refuse de se rendre à l’Assemblée ,de peur ,certainement  de vivre un moment difficile, sanctionné par une motion de censure qui serait humiliante.

La dissolution est donc la suite logique du nouveau bras de fer qui sera tranché par des législatives anticipées .En France cela s’est mal passé pour Macron.

Diomaye pourrait  se retrouver dans la même situation si ses troupes n’arrivent pas à convaincre les citoyens.

Et ,le moment est peu favorable avec les licenciements massifs de contractuels, notamment au Port de Dakar et dans d’autres sociétés  publiques.

Il y a aussi les arrêts de chantiers qui suscitent beaucoup de colère, sans oublier les départs massifs vers » Barça ou Barsakh »,d’émigrés clandestins, plus que jamais désespérés.

Les ambulants ruminent leur colère, attisée par un  désamour contagieux.

Ce contexte politique n’est pas favorable au pouvoir.

Mais ,si les opposants restent divisés, leur victoire n’est guère assurée.

S’ils réussissaient à constituer un front commun ,le pouvoir serait menacé.

C’est comme une troisième mi-temps qui se joue actuellement entre pouvoir et opposants ,sur fond de polémiques ,en tous genres, dans les médias.

Tout le monde joue gros dans cette nouvelle séquence électorale :le pouvoir pour garder ,voire renforcer la main ;les opposants pour empêcher un accaparement total des leviers qui ouvrirait la porte à l’autoritarisme.