Le président sénégalais Macky Sall, qui vient de condamner avec fermeté ,les coups d’Etat en Afrique, démontre par là-même, qu’il est prêt à jouer ,pleinement, son rôle de Président en exercice de l’Union africaine, (UA).
Pour la période 2022/2023.
Il a été choisi par ses pairs ,à l’unanimité ,pour succéder au président Tshisekedi, qui avait le pris le flambeau des mains de Ramaphosa.
L’UA ,est la seule organisation où tous les Etats africains se retrouvent, pour agir ,en synergie ,pour défendre l’ensemble du continent et y promouvoir la liberté, la démocratie, le respect des droits de l’homme ,la paix ,l’amitié et la fraternité entre les peuples.
Parler en son nom , est un privilège exceptionnel, qui est perçu comme tel, par le chef de l’Etat sénégalais qui incarne un leadership décomplexé, parce qu’éclairé et enraciné dans son propre combat politique dont le succès éclatant ,a été aussi un chemin de défis qu’il a su relever, avec courage et persévérance.
Avec les armes politiques de la démocratie ,dans un pays héritier d’une longue tradition d’émancipation électorale et de confrontations par les urnes.
C’est bien ce contexte spécifique sénégalais ,auquel il faut ajouter une culture démocratique ,toujours renouvelée, à travers les générations et des joutes électorales viriles et respectueuses du Droit et des lois de la République ,qui explique les deux alternances pacifiques en 2000 et 2012.
Et le fait qu’aucun coup d’Etat ne se soit jamais produit dans ce pays.
Les coups d’Etat ont semé violence et chaos social dans de nombreux pays et dans toutes les régions du continent africain.
Ils ont aussi causé des retards dans le processus de développement économique de tous les Etats touchés ,et de leurs voisins.
Si Macky Sall les condamne fermement ,c’est qu’il a pu constater les énormes dégâts qui résultent de ces prises de pouvoir illégales qui brisent l’élan démocratique, désorganisent l’économie, les systèmes éducatifs ,bref empoisonnent le tissu social et font perdre un temps précieux aux populations.
Macky Sall est ainsi, en phase avec l’UA ,qui suspend immédiatement ,tout Etat où a été perpétré un ⁰pronunciamiento.
C’est une mesure salutaire qui permet de fixer un cadre de dialogue ,avec l’impératif catégorique d’une restauration, à terme ,de l’ordre constitutionnel ,à travers des élections démocratiques.
Paix et sécurité ne peuvent rimer avec conquête du pouvoir par la force brutale, avec ou sans effusion de sang.
Bannir les coups d’Etat, refuser de les cautionner, c’est d’abord et avant tout, une question de principe de sauvegarde de la légalité.
La fermeté ,dans le dialogue devrait suivre ,pour permettre d’enclencher une dynamique positive politique.
A l’heure actuelle ,selon des évolutions différentes, c’est ce qui se passe au Mali, au Tchad et en Guinée.
Les cas malien et guinéen seront à l’ordre du jour du sommet de la CEDEAO qui s’ouvre samedi à Abuja.
Les putschistes maliens seront sommés de présenter un calendrier électoral ,en vue de l’organisation des élections présidentielles de février 2022.
Si non, les sanctions qui les frappent déjà ,vont être alourdies.
Les tombeurs d’Alpha Condé, seront aussi interpellés sur le chronogramme électoral. Et d’abord, la mise sur pied du Conseil de la Transition, qui fera office d’organe législatif.
Condamner les coups d’Etat est une chose , les gérer une fois qu’ils sont perpétrés, en est une autre.
Mais , un seul objectif est visé : faire respecter et agir pour renforcer l’Etat de droit, démocratique, consacré par l’onction populaire souveraine.