Le dossier de Jérôme BANDIAKY risque de devenir une affaire d’État impliquant le premier flic du Sénégal : le Général Jean Baptiste TINE.

Que cherche-t-on à dissimuler en arrêtant ce jeune homme ? Selon une source bien informée, lors de l’interrogatoire de Jérôme, les enquêteurs ont avoué avoir reçu l’ordre d’une “haute autorité” pour l’arrêter.

Ce qui n’a cependant pas été dévoilé, c’est la volonté de cette “haute autorité” d’étouffer cette affaire de vente d’armes. D’ailleurs, son avocat, Me Djibril Diallo, avait déclaré lors de sa conférence de presse que Jérôme BANDIAKY a confié aux enquêteurs que l’arme qu’il détenait lui avait été vendue par un proche du Général Jean Baptiste TINE, ministre de l’Intérieur. Il aurait reçu cette arme dans les locaux de l’armurerie située à côté du ministère.

D’après des enquêtes menées par AC, cette armurerie est gérée par la nièce du Général TINE.

De plus, le mari de cette dernière s’est lancé dans la vente d’armes depuis qu’il a été radié de la gendarmerie.

Naturellement, après avoir vendu l’arme à Jérôme, il revenait aux gérants de l’armurerie de l’accompagner jusqu’à l’obtention d’un permis de port d’arme délivré par le ministère de l’Intérieur.

Cependant, après plusieurs relances pour obtenir son permis, Jérôme n’avait toujours pas reçu de réponse favorable. Les proches du Général TINE faisaient traîner l’affaire. À force d’insister, il avait fini par agacer les gérants de l’armurerie. On se demande si ces derniers ont activé leur oncle, ministre, pour régler leur compte avec Jérôme et se débarrasser de lui ? Tout porte à le croire, d’autant que les policiers eux-mêmes avouent que c’est sur instruction d’une haute autorité qu’ils ont agi.

Pourquoi Jérôme est-il poursuivi pour trafic d’armes et détention illégale sans autorisation administrative, tandis que le vendeur d’armes n’est ni interrogé ni arrêté ?

S’il y a trafic d’armes, il y a forcément un vendeur.

Quelle est la responsabilité de l’actuel ministre de l’Intérieur et ancien haut commandant de la gendarmerie dans cette armurerie, gérée par sa nièce et son mari, ancien gendarme radié ? L’armurerie dispose-t-elle d’un agrément ?

D’après nos enquêtes, de nombreuses autres personnalités, dont des magistrats, ont acheté des armes dans la même armurerie sans obtenir de permis de port d’armes. D’habitude, ce sont les gérants des armureries qui accompagnent leurs clients dans la formation et l’assistance pour l’obtention du permis de port d’arme.

La position de l’oncle Jean Baptiste TINE aidant, y a-t-il un véritable business de vente d’armes derrière ces fausses promesses de permis de port d’armes délivrés par le ministère de l’Intérieur ?

Qui sont les véritables bénéficiaires économiques de cette armurerie, dont les gérants sont proches du Général TINE ?

Jérôme, dit “Sniper”, doit-il être l’agneau du sacrifice d’un trafic d’armes dont il n’est ni de près ni de loin mêlé ?

Les fournisseurs de cette armurerie sont-ils d’origine russe ou tatare ? Rappelons que le Général TINE fut ambassadeur du Sénégal en Russie avant de devenir ministre.

AC poursuit ses investigations et y reviendra…