Le président rwandais Paul Kagame a utilisé la plate-forme de la réunion du Comité exécutif de la CAF à Kigali, pour saluer le nouvel état d’esprit qui soutient le football africain pour atteindre ses objectifs.

 

«Je suis très heureux, au nom de tous mes compatriotes, de vous recevoir ici», a déclaré le président Kagame au Comité exécutif de la CAF et à la délégation de la FIFA, réunis dans la capitale rwandaise. «C’est un insigne d’honneur pour nous. Les deux frères avec qui je suis assis ici, (le président de la FIFA, Gianni Infantino et le président de la CAF, Patrice Motsepe), je les connais depuis longtemps, et nos esprits sont plus ou moins synchronisés sur ce qu’il faut faire pour le sport, pour le football. J’ai aimé travailler avec eux et nous sommes une famille », a-t-il ajouté.

«Je fais de la politique pour gagner ma vie et je m’assure également de m’impliquer dans la bonne politique», a renchéri le président rwandais. Et de poursuivre : «Si vous regardez le sport, les équipes et les clubs, c’est très similaire à la politique. C’est une question de leadership. Il faut avoir une vision. Ensuite, quand il s’agit de détails, nous devons travailler en équipe. Dans lexercice de nos devoirs, nous avons également besoin d’humilité , afin de maximiser les bénéfices de notre travail.

Nous devons être compétitifs dans ce que nous faisons et nous devons travailler ensemble». Kagame conclut : « Pensez aussi aux autres au-delà de nos équipes. Comme les fans. Nous avons besoin d’une ambition et d’un dynamisme. Personne n’est exclu. Vous ne pouvez pas être heureux seul, à moins que les membres de votre équipe ne le soient. Je trouve cette convergence tous les jours dans mon travail. C’est la même chose dans le football. Vous tous ici aujourd’hui – c’est ce que vous représentez. »

Le président de la FIFA a fait écho aux propos du président Kagame, soulignant que les progrès réalisés par le Rwanda sont une référence à suivre pour le football en Afrique.

“Le football est plus qu’un simple sport, c’est une école pour la vie”, a déclaré le président de la FIFA, qui ajoute : «Le football nous apprend à faire partie d’une équipe. Il nous apprend que seuls, nous ne pouvons rien accomplir. Il nous apprend le respect, pour les règles, pour nos adversaires et pour l’arbitre, qui doit appliquer les règles. Le football nous apprend à gagner et à perdre. Il nous enseigne la résilience et nous permet de relever de nouveaux défis ».

Infantino poursuit : « Ce pays (le Rwanda), nous montre que tout est possible, et c’est ce que vous, Président Kagame, avez fait ici. Nous avons juste besoin de le vouloir et ensuite nous devons le faire, et nous voulons tous le faire pour l’Afrique et pour le football africain. Nous voulons réécrire les pages glorieuses du football africain, non seulement pour l’Afrique, mais pour le monde. Nous voulons que le football africain brille dans le monde entier ! »

De son côté, le président de la CAF a reconnu le rôle important que le président rwandais a joué pour soutenir le football africain sur le plan politique.

«En vous, Président Kagame, nous n’avons pas seulement un ambassadeur, mais un partenaire», a déclaré Patrice Motsepe. «Un partenaire qui parle en notre nom avec tous les autres chefs d’État en Afrique. Pour leur dire, nous devons travailler ensemble pour soutenir le sport le plus populaire du continent », a-t-il ajouté.

La réunion a également permis de faire une présentation du chef du Développement mondial du football de la FIFA, Arsène Wenger, qui a déclaré : «Je crois personnellement que l’Afrique sera le continent du 21e siècle et que le football doit anticiper ce mouvement, car c’est une grande opportunité».

Le chef du Développement mondial du football de la FIFA a fait référence à un rapport récemment publié et dans lequel figure le vœu d’une augmentation de la compétitivité mondiale ; il souligne la nécessité pour chaque joueur talentueux de mériter une chance d’être identifié et développé, car l’analyse a montré que de nombreux talents ne sont pas découverts en raison d’un certain nombre de facteurs, comme le manque de planification, la qualité de l’éducation, les infrastructures et les ressources financières pour former les jeunes.