Le dictateur Paul Kagamé sera élu le 4 août pour un troisième mandat. Depuis qu’il a fait modifier la constitution pour pouvoir se représenter il ne fait aucun doute qu’il va se succéder à lui-même, faute d’opposants courageux, et surtout parce que le scrutin est joué d’avance. Autrement Kagamé le Tutsi n’a aucune chance de gagner des élections dans un pays où les deux tiers de la population, voire plus sont Hutu.

Comme ses pairs Sassou du Congo-Brazza, Idriss Deby du Tchad ou Museveni d’Ouganda, il va passer en force. Déjà les candidats de l’opposition sont harcelés et mis à nu dans les médias. Et cela ont la chance de pouvoir compétir malgré tout. D’autres qui s’étaient exilés notamment en Afrique du Sud ont eu des destins tragiques.

Il est grand temps de dénoncer Kagamé qui met en exergue ses « réussites économiques »,la propreté de Kigali, la capitale, les efforts pour y développer le numérique etc… Tout cela est bien mais ne saurait justifier encore moins cautionner la dictature. Le respect des droits de l’homme est une exigence démocratique, politique et morale. Il n’est pas négociable.

Kagame ne perd rien pour attendre car il sera jugé pour ses actes, tous ses actes tôt ou tard. Ce qui est lamentable c’est que les occidentaux lui tressent des lauriers et oublient de dénoncer ses dérives attentatoires aux libertés.

Le Rwanda de Kagamé n’est ni un modèle ni un pays démocratique. C’est une dictature qu’il faut décrire comme telle.