En toute logique électorale, le président Denis Sassou Nguesso est parti pour succéder à lui-même. Ses 6 adversaires ne font pas le poids et celui qui aurait pu faire illusion, Guy Parfait Kolélas se débat avec la covid19 au moment où ces lignes sont écrites. Dès lors que l’opposition n’a pu se mettre d’accord sur une candidature unique, Sassou n’avait plus aucune inquiétude à se faire. Son bilan, à la fois économique et politique, est hors norme. L’homme est devenu une référence pour ses pairs du continent qui lui ont confié la gestion politique du dossier libyen . Le nouveau gouvernement qui vient d’être mis en place à Tripoli est aussi un succès diplomatique pour l’homme fort de Brazzaville.
Dans son pays, il est, de facto, le garant de l’unité nationale. Il a réussi à fédérer les forces vives du pays, dans l’ensemble du pays, en ne se lassant pas de tendre la main à tous, en jouant la carte de l’ouverture. Il ne serait donc pas étonnant qu’il réalise le coup Ko, en s’imposant, dès le premier tour, de manière démocratique et transparente. Ses adversaires ne font pas le poids et beaucoup d’entre eux chercheraient plutôt à se faire une image de présidentiable, pour l’avenir. Ou, alors, voudraient intégrer un nouvelle équipe gouvernementale, après la présidentielle.
En vérité Sassou n’a pas de rival crédible dans cette présidentielle. Les enjeux vont donc être le taux de participation et le nombre de suffrages qui vont se porter sur sa candidature. Son thème de campagne axé sur la jeunesse et le développement de l’agriculture est frappé du coin du bon sens car la dépendance vis à vis de la rente pétrolière a causé beaucoup de torts au Congo, mais aussi, à des pays comme le Nigéria, le Gabon etc. « La terre ne ment pas » et le Congo a des potentialités agricoles exceptionnelles qu’il est temps de développer. Sassou est bien un homme de vision qui sait qu’il a un défi historique à relever pour sa jeunesse et son peuple.