Le président congolais, Denis Sassou Nguesso.

Le ministre de l’intérieur congolais, Raymond Zéphirin Mboulou a annoncé la réélection du président Denis Sassou Nguesso, dès le premier tour, avec plus de 88% des suffrages. Les résultats provisoires qu’il cite démontrent que la victoire du candidat-président ne souffre d’aucune discussion, tant elle est massive. A l’exception de la zone du « Pool », Sassou s’impose partout, au niveau des 108 préfectures du pays.

Avec un taux de participation de 67%, l’onction populaire a été au rendez-vous, si on peut dire, et crédibilise, encore davantage, le succès électoral de Sassou. Son rival, le défunt Parfait Kolélas gagne dans sa localité du Pool et obtient, au total, près de 8% des voix. Mathias Dzon, ancien ministre des finances devenu opposant, n’arrive même pas à obtenir 2% des suffrages.

Ce coup-ko était attendu car il n’y avait pas match entre Sassou et ses rivaux qui ont été ses ministres, avant de basculer dans l’opposition. Leur nouvelle posture ne pouvait pas prospérer auprès de l’opinion publique, habituée à les voir défendre et louer les positions du président Denis Sassou Nguesso. Certes Parfait Kolélas a tiré sa révérence, avec dignité, mais n’avait pas les armes populaires pour déraciner le baobab Sassou.

Ce dernier va ainsi entamer un nouveau mandat qui devrait être dédié aux jeunes, avec la mise en œuvre de nouvelles politiques économiques qui privilégient l’agriculture, dans une perspective post-rente pétrolière. Sassou change donc son fusil d’épaule pour mieux répondre aux exigences de l’heure, dans un pays à la croisée des chemins, où la covid, comme ailleurs, impose un changement de paradigme.