C’est dans un climat de violence que la Cour constitutionnelle a validé la réélection du président Denis Sassou Nguesso ce lundi 4 avril. Toute la journée les quartiers du sud de Brazzaville ont été le théâtre d’affrontements marqués par des tirs d’armes lourdes qui ont provoqué la fuite d’un nombre important de la population. Ce sont les localités de Makélélé et de Mayanga qui ont été touchés par ce déferlement de violence dont l’origine reste encore inconnue.

Soupçon sur l’opposition

Les autorités soupçonnent les opposants d’être impliqués dans ce qui ressemble à une révolte contre le nouveau coup de force électoral du clan Sassou. Mais aucune accusation formelle n’a jusqu’à présent été proclamée, ni aucune revendication d’ailleurs.

Au moment où ces lignes sont écrites – mardi 5 avril à 00h35 – le calme semble restauré même si beaucoup de personnes ont quitté leur domicile dans les quartiers concernés pour se réfugier dans des lieux publics.

Que va faire Kolélas ?

Maintenant que la question électorale est formellement règlée, le président Sassou qui ne recule devant rien devrait s’atteler à retourner des membres de l’opposition.

Guy Parfait Kolélas à qui le président a proposé le poste de premier ministre n’a pas répondu favorablement jusqu’ici. Va –t-il changer d’avis ou poursuivre la confrontation politique ?

De sa décision dépendra l’évolution de la situation dans le court terme car avec le général Mokoko,le différend est beaucoup plus profond. Et si accord il devrait y avoir ce sera au moins avec l’un de ces leaders de l’opposition.
Plus que jamais le Congo-Brazzaville est à la croisée des chemins.

 

 

Crédit image : © Jomako – Immeuble de Brazzaville – Travail personnel, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons