Le Congo-Brazzaville a vécu hier une première, du jamais vu. Une élection présidentielle a été organisée dans le pays alors que toutes les communications ont été coupées. Pour des raisons de sécurité selon le pouvoir, pour frauder à huis-clos de l’avis des opposants.
Silence artificiel sur fond de quelques heurts
Dans ce contexte singulier le vote s’est déroulé globalement dans le calme dans la capitale où des heurts ont tout de même eu lieu entre jeunes et forces de l’ordre.
Faute de moyens de communication ,le reste du pays est plongé dans un silence artificiel.
Comment espérer un vote sincère,démocratique et transparent dans ces conditions ?
Sassou Nguesso : conserver le pouvoir
Le président Denis Sassou Nguesso qui a déjà fait un coup de force pour se présenter alors qu’il n’en avait pas le droit – après deux mandats consécutifs – et qui était revenu au pouvoir en 1997 par les armes, ne va pas reculer.
Il organise une élection pour la forme afin de légitimer son pouvoir arraché par la force. Un pouvoir qu’il semble compter garder de la même manière.