Le sortant Denis Sassou Nguesso et l’opposant Michel Moukoko en proie à des ennuis judiciaires sont officiellement candidats à la présidentielle du 20 mars prochain au Congo Brazzaville. Ainsi en a décidé la Cour constitutionnelle du Congo qui valide aussi les candidatures de sept autres personnalités : Anguios Nganguia-Engambe, Pascal Tsaty Mabiala, André Okombi Salissa, Guy Brice Parfait Kolélas, Claudine Munari, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou et Michel Mboussi Ngouari.

Nguesso vs Moukoko

Si le président Nguesso apparaît au-dessus du lot avec des moyens énormes et une machine électorale bien rodée, l’ancien chef d’Etat-major Michel Moukoko demeure un challenger sérieux. C’est ce qui explique le harcèlement judiciaire dont il est l’objet. Assurément la validation de sa candidature est une premiere victoire politique pour lui.

Expression libre et crédible des suffrages ?

Toutefois Sassou Nguesso qui a fait le forcing pour imposer un référendum et s’autoriser de pouvoir briguer un troisième mandat n’a aucune intention de laisser la moindre chance à ses adversaires. Dans ce contexte la transparence du scrutin est loin d’être garantie. A ses challengers de s’unir pour obliger les organisateurs à tous les niveaux à respecter les règles élémentaires pouvant permettre une expression libre et crédible des suffrages.

Pour un patriotisme exigeant

La communauté internationale a également rôle important à jouer pour observer avec rigueur et impartialité le déroulement des opérations électorales.

Encore une fois le Congo-Brazzaville est à la croisée des chemins. La volonté farouche du clan du président en place de confisquer le pouvoir réduit à néant tout espoir de changement démocratique. Ce n’est pas une raison pour baisser les bras. Il faut au contraire continuer le combat et suivre l’exemple du général Moukoko, celui d’un patriotisme exigeant.