Affectée par la chute des cours du pétrole sur le marché international, l’économie congolaise a besoin d’un coup de pousse de la part du Fond Monétaire International (FMI). Dans ce sens, de nouvelles négociations seront ouverte avec l’Institution Financière en début du mois prochain. Cette décision annoncée à l’issue de dernier conseil des ministres, le premier après la nomination du nouveau gouvernement, aura pour objectif de mettre en place un nouveau plan à même de pousser l’économie du pays vers une sortie de crise.
Toutefois, le FMI ne donne jamais rien sans contrepartie. En effet, connu pour sa politique imposant des plans d’austérité musclés aux pays qui font appel à ses services, le Fond voudra sans nul doute imposer la suppression des programmes d’aides publiques ainsi que la baisse des dépenses publiques. Conscients de ces enjeux, les dirigeants congolais ont déjà leur plan pour mener à bien ces négociations.
Dans ce sens, la ministre du plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babakas, a déclaré ce weekend à Brazzaville, que les propositions et les négociations avec le Fonds Monétaire International (FMI) doivent être contextualisées par rapport à la réalité du pays. Selon la responsable, le ministère du plan, en tant qu’élément incontournable du pôle économique, ne va pas travailler en marge des discussions et négociations qui seront entreprises avec le FMI, parce que l’appui que cette institution va rapporter au Congo doit reposer sur des propositions concrètes, notamment sur le plan économique et financier pour l’avantage du pays.
Poursuivant sa déclaration, en marge de la dernière réunion du conseil des ministres, la ministre congolaise a souligné que le Programme National de Développement (PND) est un élément essentiel dans l’ordre que le gouvernement veut mettre aujourd’hui au niveau de l’économie. Dans la même optique, Mme Ebouka-Babkas a affirmé que lorsque l’on planifie le développement économique, environnemental et social du Congo, cela doit passer par un plan. «Je pense sincèrement que les travaux du PND sont une matrice essentielle pour que nous ayons finalement une solution adaptée à notre réalité», a-t-elle souligné.