Le président Denis Sassou Nguesso, proclamé vainqueur de la présidentielle au Congo, a été investi vendredi à Brazzaville pour un quatrième mandat. Le président congolais a promis devant une vingtaine de chefs d’Etat africains de défendre la forêt du bassin du Congo, « poumon africain qui fait respirer le monde ».
Denis Sassou Nguesso a été investi pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête du Congo-Brazzaville. A un peu plus de six mois de la COP26 prévue à Glasgow en novembre,l’ancien officier a promis de « donner au Congo la dimension mondiale qu’il mérite en matière de protection de l’environnement et de la biodiversité ».
« On ne dira plus l’Afrique noire mais l’Afrique verte », a ajouté le président d’un pays qui reçoit comme ses voisins des aides de ses partenaires au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. Sur le plan intérieur, Sassou a promis une « politique de tolérance zéro » à l’égard des détournements de fonds et de l’enrichissement illicite.
Une vingtaine de chefs d’Etat africains ont fait le déplacement de Brazzaville pour l’investiture : ceux d’Angola, du Burkina Faso, du Burundi, de la Centrafrique, de la République démocratique du Congo, de la Côte d’Ivoire, de l’Ethiopie, du Ghana, de la Guinée, Guinée Equatoriale,du Liberia, de la Mauritanie, du Mali, de la Namibie, du Niger, du Sénégal, duTchad et du Togo.
L’Algérie, le Cameroun, le Gabon, le Rwanda et l’Afrique du Sud, se sont fait représenter par leurs Premiers ministres ou un responsable de haut rang pour l’investiture de M. Sassou, impliqué dans des médiations africaines dans les conflits régionaux (Libye, Centrafrique, RDC). Reprenant un thème de campagne, le président a promis une « révolution agricole »pour sortir son pays de sa dépendance au pétrole et aux importations.
M. Sassou Nguesso a été élu lors du scrutin du 21 mars, contre six adversaires, avec 88,40% de suffrages, selon les résultats validés par la Cour constitutionnelle. Trois de ses opposants ont déposé des recours en annulation qui ont été rejetés.