La capitale congolaise, abrite ce 29 avril un important sommet sur la commission climat et le fonds bleu sur le bassin du Congo, marqué par la présence de plusieurs chefs d’État du continent.

Le président congolais Dennis Sassou Nguesso a réussi un véritable tour de force politique et diplomatique en réunissant 12 chefs d’État africains ce jour pour le démarrage des activités du « Fonds Bleu » porté sur les fonts baptismaux, il y a un peu plus d’un an en terre congolaise.

Le chef de l’État congolais qui avait défendu ce « projet » continental pour préserver le bassin du Congo, deuxième poumon économique de la planète, lors de la COP22 à Marrakech, a donc de la suite dans les idées. Et démontre, par ses actes sa volonté d’agir pour défendre le patrimoine écologique de l’Afrique.

Le bassin du Congo qui couvre deux millions de KM2 et représente 10% de la biodiversité mondiale est, avec l’Amazonie, le deuxième poumon économique planétaire. Il constitue un véritable trésor économique qui doit favoriser le développement durable continental.

Pour ce faire, le « Fonds Bleu » devrait mobiliser les financements nécessaires pour la réalisation de projets intégrateurs dans les domaines de la navigation fluviale, la gestion des ressources hydrauliques fabuleuses de la zone, les développements durables de la pêche, de l’aquaculture, de l’agro-industrie durable etc.

Le président N’Guesso a vu loin et juste car il est grand temps d’exploiter les ressources africaines de manière rationnelle c’est à dire durable pour que les populations en bénéficient. Pour s’émanciper économiquement tout en les préservant pour les générations futures.

Dans cette optique la somme de 100 millions d’euros ciblée est insuffisante. Il faut beaucoup plus aux vus des potentialités énormes du bassin du Congo, dans des domaines très variés.

Les enjeux sont continentaux et mondiaux et c’est pour quoi tous ces chefs d’État, représentant toutes les zones géographiques de l’Afrique se sont sentis concernés et ont répondu à l’invitation du leader congolais dont la crédibilité est reconnue de tous ses pairs.

Le sommet de ce jour est historique à bien des égards car, après le « mémorandum » adopté en mars 2017 (déjà au Congo) portant création du « Fonds bleu » ; il s’agit cette fois, de passer à l’action pour solliciter et mobiliser les financements indispensables.

La présence exceptionnelle de tous ces chefs d’État est aussi un message lancé à la communauté internationale. L’Afrique est unie pour soutenir le « Fonds Bleu » et le monde entier a intérêt à se mobiliser pour préserver le Bassin du Congo.

Avant même que les conclusions du sommet ne soient dévoilées, un message clair s’en dégage pour interpeller toutes les consciences soucieuses de protéger la planète et de la laisser dans le meilleur état possible pour les générations futures.