Les choses ne vont pas en s’arrangeant en république Démocratique du Congo (RDC). En effet, après la multiplication des attaques de miliciens dans la province agitée du Nord-Kivu, le gouverneur de la région a lancé aujourd’hui une alerte à l’armée congolaise. « Je lance une alerte particulièrement à l’état-major de l’armée pour qu’il focalise désormais ses stratégies face à ces nouvelles incursions. Une nouvelle guerre se profile à l’horizon”, a déclaré le responsable devant la presse locale.

Décrivant une situation de plus en plus inquiétante, le gouverneur, Julien Paluku, a souligné que les attaques répétitives dépassaient de loi les capacités du groupe rebelle Mai-Mai. Selon le responsable, une force plus importante semble soutenir ces miliciens. N’émettant aucune accusation pour le moment, le responsable a affirmé qu’il n’était pas possible pour le moment d’identifier les sources de ce soutien.

Durant les trois derniers jours, les attaques se sont en effet multipliées. Le poste douanier de Kasindi à la frontière avec l’Ouganda a été attaqué par des Maï-Maï lundi dernier. Une attaque qui avait causé la mort d’un milicien et la blessure d’un autre qui a été capturé par l’armée. Une autre attaque est survenue mardi au niveau d’une position des Forces armées de la RDC (FARDC) dans la localité de Kalau, sans faire des victimes cette fois alors que la première attaque d’envergure de ces présumés Maï-maï remonte aux 17 et 18 juin dans la localité de Kabasha puis à Beni où des combats à l’arme lourde ont fait 16 morts le 22 juin.

Pour rappel, les Maï-Maï sont des groupes d’autodéfense constitués sur une base essentiellement ethnique. Pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003), nombre de ces groupes ont été armés par le pouvoir pour combattre les envahisseurs ougandais ou rwandais. Certains n’ont jamais désarmé.