La bataille pour le contrôle du bureau définitif du Sénat se poursuit en République démocratique du Congo.

Modeste Bahati Lukwebo, leader de la deuxième plateforme majoritaire au parlement, l’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) a été élu mardi président de la chambre haute de la RDC.

Une victoire sans surprise car Bahati, 65 ans, était le candidat unique au poste du chef du Sénat congolais. Sur les 98 sénateurs présents, 89 ont voté en sa faveur.

Nommé « informateur » après les consultations au terme desquelles le président Félix Tshisekedi a proclamé la rupture de l’alliance de gouvernement conclue avec le Front commun pour le Congo (FCC) de l’ancien président Joseph Kabila, Bahati est parvenu à se positionner comme un incontournable dans la classe politique congolaise, selon l’AFP.

Comme informateur, sa tâche était d’identifier la nouvelle majorité. Ce qu’il a fait en permettant à l’Union sacrée, chère au chef de l’État, d’asseoir son emprise sur l’échiquier politique national.

Ancien du FCC, Bahati était en fait l’un des tous premiers transfuges à changer de bord. Son départ avait déclenché l’avalanche d’autres traversées des Kabilistes qui jusque-là avaient fait voeu de fidélité à l’ex-président.

Comme président du Sénat, Bahati devient la deuxième personnalité du pays et à ce titre, la Constitution lui accorde de remplacer le chef de l’Etat en cas d’empêchement.

L’élection de Bahati est le tout dernier mouvement dans le cadre de la vague de l’Union sacrée qui a fait tomber le bureau définitif de deux chambres, jusqu’ici dominées par des Kabilistes.