La ministre des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo (RDC) a exprimé ses regrets profonds et condamné avec fermeté les agressions survenues vendredi dernier contre trois diplomates français à Kinshasa. L’incident a impliqué un premier conseiller, un conseiller culturel et un garde de sécurité de l’ambassade de France, qui ont été menacés et maltraités par des membres des forces de l’ordre et des agents du parquet.
Des individus, parmi lesquels des policiers congolais, se sont introduits samedi sur un site de la représentation diplomatique française à Kinshasa, avec pour objectif de faire «déguerpir un diplomate français», a déclaré le ministère de la justice de la RDC, dans un communiqué publié lundi. Un diplomate français, conseiller de coopération et d’action culturelle, a été séquestré pendant trois heures, et frappé, et deux autres diplomates ont été « bousculés, mais sans blessure », rapporte l’AFP qui cite une source diplomatique.
Le conseiller culturel, d’après des médias locaux, a été sévèrement frappé. Il a été contraint de céder les clés de sa villa, et a dû être hospitalisé. La villa a par ailleurs été forcée et vidée de ses meubles, rapportent toujours les médias locaux.
Dans un communiqué, Therese Wagner Kayikwamba, ministre d’État en charge des Affaires étrangères, a qualifié ces actes de « violation des conventions internationales protégeant les membres du corps diplomatique ». Elle a également précisé qu’une « enquête rigoureuse est en cours afin d’identifier et de poursuivre les responsables de ces violences ». Cinq policiers soupçonnés d’être impliqués dans ces actes d’extorsion et de violence ont été arrêtés.