L’ONU, la SADC, l’UA et la conférence internationale sur la région des Grands Lacs(CIRGL) organisent un sommet en ce jour à Luanda pour trouver une solution à la crise politique congolaise.

Cette rencontre cependant ne suscite pas beaucoup d’espoir quant à un règlement consensuel du conflit né de la volonté farouche du président Joseph Kabila de ne pas quitter le pouvoir à la fin de son deuxième et dernier mandat. Il a du reste créer les conditions d’une impossibilité de tenir les élections présidentielles cette année. En effet le recensement en cours des électeurs ne sera bouclé qu’en 2017.

Mais cela ne devrait pas impliquer nécessairement son maintien au pouvoir comme annoncé par la cour constitutionnelle congolaise. Un régime de transition aurait pu être mis sur pied pour gérer l’après fin de mandat présidentiel.

Au vu des développements actuels sur le terrain où la répression tient lieu de discours politique de la part du pouvoir aucun observateur lucide ne peut se faire d’illusion.

Il en est de même en ce qui concerne le sommet de Luanda car les chefs d’Etat des autres pays membres de la CIRGL sont tous des autocrates à l’exception de Faustin Touadéra de Centrafrique. Kagamé du Rwanda et, Museveni de l’Ouganda, par exemple n’ont aucune volonté de respecter une quelconque limitation des mandats les concernant.

L’hôte du sommet, DOS SANTOS lui-même est le deuxième président dont le règne est le plus long en Afrique, juste derrière Obiang Nguema de Guinée-Equatoriale qui le devance de quelques semaines.

Dans un tel contexte Kabila a des alliés objectifs qui pourraient valider « l’accord bancal » scellé avec les faux opposants qui repousse le scrutin présidentiel à 2018.

L’Union européenne et les USA vont essayer d’imposer 2017. Avec quels moyens ? Vont-ils engager un vrai bras de fer dissuasif avec Kabila ?

En tout cas c’est le seul moyen de lui faire entendre raison avec des sanctions ciblées visant son entourage et sa famille.