Le tribunal militaire qui juge une cinquantaine de personnes poursuivies pour la “tentative de coup d’Etat” de mai dernier en République démocratique du Congo a promis de rendre son verdict le 13 septembre, a-t-on appris auprès de la défense.
Après les plaidoiries des avocats des 51 prévenus qui ont tous plaidé “non coupable” et appelé à l’acquittement de leurs clients, le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe a promis de rendre son jugement “le 13 septembre”, a déclaré à l’AFP Me Ckines Ciamba, avocat de Marcel Malanga, un des principaux accusés.
Depuis le 7 juin, ce tribunal siégeant dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo, où sont incarcérés tous les prévenus, juge 51 personnes dont trois ressortissants américains pour ce que l’armée a qualifié de “tentative de coup d’État” le 19 mai dernier.
Au petit matin de ce jour-là, plusieurs dizaines d’hommes avaient attaqué le domicile du ministre sortant de l’Économie, Vital Kamerhe, devenu depuis président de l’Assemblée nationale, avant d’investir le palais de la Nation, bâtiment historique abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi.
Le 27 août, le ministère public a requis la peine de mort contre tous les prévenus, à l’exception d’un seul, Alain Tikimo, un homme de 50 ans, atteint de “troubles psychologiques”, selon un rapport médical.
A l’audience de ce mardi, dans leurs derniers mots, les prévenus “ont à nouveau clamé leur innocence et demandé acquittement, tandis que le ministère public à réitéré son réquisitoire”, a expliqué Me Ciamba.
Parmi les accusés figurent trois Américains nés aux États-Unis, ainsi qu’un Belge, un Britannique et un Canadien, tous trois des Congolais naturalisés.