Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi

La saison des candidatures à la présidentielle de 2023 est lancée. Une course qui provoque déjà un remue-ménage annonciateur de crise pré-électorale.

Jusque récemment, le seul candidat déclaré était le président sortant lui-même, Félix Tshisekedi, qui avait annoncé dès 2020, trois ans avant la fin de son mandat, qu’il en briguerait un deuxième, comme le lui permet la Constitution. Mais depuis début mai, le terrain politique s’échauffe.

L’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo (2012-2016) a pris de court les autres prétendants au fauteuil présidentiel en annonçant son intention de se lancer dans la course.

Accusé de détournement présumé de fonds publics lorsqu’il était chef du gouvernement, Matata, qui conteste toute malversation, a vu son horizon s’éclaircir en novembre dernier, quand la Cour constitutionnelle a estimé qu’elle n’avait pas compétence à le juger, coupant court aux poursuites contre lui.

L’annonce de la candidature d’Augustin Matata a aussi incité d’autres candidats à sortir du bois. Sur la ligne de départ, il y aura Martin Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle de 2018 .

Son allié de la Coalition d’opposition « Lamuka » est aussi annoncé : « Adolphe Muzito est le candidat naturel du parti -Nouvel élan- », assure son secrétaire général Blanchard Mongomba.

De son côté, l’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi se réserve encore. Mais l’un de ses proches affirme que sa candidature à la présidentielle « s’impose ».