«Le rassemblement de l’opposition» d’Etienne Tshisekedi n’a pas secoué le pouvoir comme il l’espérait hier à l’occasion de la «journée ville morte» qu’il avait décrétée.
Le bilan est assez positif dans la capitale Kinshasa où le ralentissement des activités économiques a été constaté par tous les observateurs. Les marchés étaient peu fréquentés, beaucoup de commerces fermés et la circulation était étonnamment fluide.
Cependant dans le reste du pays la mobilisation des partisans du boycott n’a pas connu de succès. Même si dans la ville du diamant «BUJIMAY» le mot d’ordre de l’opposition a été suivi. Tel n’a pas été le cas au KIVU, par exemple et à Kinsangani.
Pour TSHISEKEDI c’est un premier revers politique auquel s’ajoute la défection de VITAL KAMERHE qui a accepté de participer aux travaux préparatoires au dialogue national organisés par EDEM KODJO, le «facilitateur de l’Union Africaine» décrié et rejeté par les opposants pour collusion avec le pouvoir.
La «trahison» de KAMERHE s’expliquerait par l’influence exercée sur lui par le président Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville qui l’a reçu en audience et l’a persuadé de «jouer le jeu» du dialogue national.
Ce n’est pas surprenant de la part d’un chef d’Etat qui a modifié la constitution de son pays et a organisé des élections dans un black out pour s’octroyer un énième quinquennat. Quelqu’un qui n’avait pas hésité de déclencher une guerre civile meurtrière pour revenir au pouvoir.
La visite récente de Kabila chez KAGAME du Rwanda, un autre autocrate qui a changé la constitution de son pays pour se maintenir à son poste, participe au même élan politique.
Le syndicat des chefs d’Etat d’Afrique Centrale, leaders les plus réactionnaires du continent est entrain de se mobiliser pour sauver le soldat KABILA.
Mais en ont-ils les moyens face au peuple congolais si celui-ci est vraiment déterminé et que les dirigeants de l’opposition restent unis ?
L’opposition prévoit des actions tous azimuts à partir du 19 septembre. Le défi est lancé.