18 civils ont été tués hier mardi, dans l’Est de la RD Congo par une milice ethnique notoirement connue , qui a attaqué une église où des personnes déplacées s’étaient réfugiées, ont indiqué des sources locales et ecclésiastiques.
L’incident s’est produit dans le village de Kilo, dans la province profondément troublée de l’Ituri, ont-ils déclaré.
Un groupe armé appelé CODECO “nous a attaqués vers 5h30 du matin”, a déclaré à l’AFP un responsable de l’église catholique.
« Ils ont commencé à tirer avec leurs armes et nous nous sommes terrés dans la maison. Ils sont entrés dans l’un des appartements où dormaient des personnes déplacées… après leur départ, nous avons trouvé 12 corps.
Le complexe abrite environ 1 000 personnes qui avaient fui les massacres dans le village voisin de Matongo, en territoire de Djugu.
Jean-Pierre Basiloko, qui représente une association d’ONG locales, a déclaré que les hommes armés avaient d’abord attaqué une unité de l’armée congolaise avant d’attaquer le bâtiment de l’église.
Ils ont ensuite tué quatre autres personnes à proximité et blessé mortellement deux autres, a-t-il déclaré.
Le 16 février, la CODECO avait arrêté huit personnes, dont un général, qui avaient été envoyées par le président Félix Tshisekedi pour tenter de négocier un accord de paix.
CODECO est l’un des dizaines de groupes armés qui parcourent l’Ituri et le Nord-Kivu voisin, dont beaucoup sont un héritage de deux guerres régionales il y a un quart de siècle.
Les deux provinces ont été placées en « Etat de siège » en mai dernier.
En vertu de celle-ci, les hauts fonctionnaires civils ont été remplacés par des officiers de l’armée ou de la police, dans le but déclaré de rationaliser la répression des groupes armés. Les attaques se sont toutefois poursuivies.