C’est mardi que «le rassemblement de l’opposition» a choisi pour paralyser tout le pays en décrétant «une journée ville morte».
Il manifeste ainsi son mécontentement à la suite des mesures jugées insuffisantes prises par le pouvoir pour renouer le dialogue. Certes des opposants ont été libérés mais beaucoup sont encore détenus de manière irrégulière. Des organes médiatiques sont encore sous le coup d’interdiction de parution décidées par le régime de Kabila qui est accusé de «mauvaise foi» et de «volonté d’empêcher la mise en œuvre de la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations Unies».
M.Edem Kodjo «facilitateur» désigné par le pouvoir est toujours rejeté par l’opposition qui considère que la convocation du comité préparatoire au dialogue qu’il a lancée est «une provocation». Il est «un complice du régime qui cherche à donner un troisième mandat à Kabila à tout prix».
Après la ville morte du mardi, «le rassemblement de l’opposition» dirigé par Etienne Tshisekedi va «mener des actions de grande envergure à travers tout le territoire national à partir du 19 septembre».
De leur côté les partisans de Kabila affirment qu’ils vont répondre à la convocation du «facilitateur mardi car les conditions préalables à un dialogue sont remplies».
Au vu de ces prises de position irréconciliables, la R.D.CONGO pourrait vivre une journée de mardi de tous les dangers.