Le dictateur Kabila ne veut pas d’un règlement politique de la situation bloquée de son pays qu’il a organisé sans état d’âme. Il joue la montre et depuis la fin officielle de son mandat à savoir le 20 décembre, règne illégalement. Donc en dictateur !
C’est pour quoi le retour de la dépouille de l’opposant historique Etienne Tshisekedi est instrumentalisé. AC s’est démarquée en refusant d’annoncer comme de nombreux organes de presse le « retour du corps de Tshisekedi le 7 mai ». Ce feuilleton indécent témoigne de la volonté du dictateur congolais de faire tout ce qu’il peut pour gagner du temps et, au bout du compte empêcher la tenue d’élections générales avant la fin de l’année.
La nomination d’un premier ministre non consensuel participe de cette stratégie qui a fini par révolter les évêques du pays qui n’ont pas mâché leurs mots pour dénoncer le régime. Il en était de même avec le choix de Sammy Badibanga.
Kabila sera tôt ou tard au pied du mur et comprendra que la marge de manœuvre des autres autocrates de la région est beaucoup plus grande que la sienne. Il pourrait aller jusqu’à plonger le pays dans le chaos de la violence. Mais en sortira-t-il indemne ?
« Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin qu’elle se casse ».
Pour l’heure ses tours de vaudou politique se poursuivent avec le feuilleton du rapatriement du corps d’un homme respecté et adulé par des millions de congolais. À ce seul titre il mérite tous les honneurs. Il y a surtout qu’il est un être humain donc digne d’un enterrement honorable.
En jouant avec la dignité d’un défunt Kabila franchit une frontière immatérielle qui va le basculer dans le camp des barbares. On est au-delà de la politique et des règlements de compte. Cet épisode laissera des traces indélébiles en R.D.CONGO.