Les choses se compliquent davantage en République Démocratie du Congo. Le président Joseph Kabila et dont le mandat présidentiel a expiré depuis le mois de décembre 2016 vient d’accuser, de nouveau, l’opposition de vouloir faire « un saut dans l’inconnu » au sujet du processus électoral.

Organisant, aujourd’hui, une conférence de presse transmise en direct sur les réseaux sociaux, le président qui a dit vouloir faire un bilan de ses 16 années à la tête du pays s’est essayé au jeu des questions réponses avec la presse pour la première fois depuis 2012.

Profitant de son passage médiatique pour clarifier certaines positions, le président, très contesté par l’opposition a affirmé qu’il faut aller aux élections comme prévu en décembre 2018. « Je constate que, de notre côté, il y a une feuille de route et qu’est ce que l’on nous propose, rien, zéro, un saut dans le vide, un saut dans l’inconnu », a déclaré à Kinshasa le président Kabila, ajoutant : « On doit clarifier nos relations avec la Monusco (Mission de l’ONU en RDCongo), il y a une incompréhension ».

Toutefois, l’exposé du président n’a pas duré longtemps. Avec une transmission de mauvaise qualité, le direct n’a pas duré plus de 26 min. Alimentant la polémique sur les réseaux sociaux, le compte officiel de la présidence sur Twitter n’a pas commenté l’interruption de la vidéo. Pour certains, le président a été victime de sabotage, pour d’autres, il s’agit tout simplement d’une nouvelle fuite vers l’avant du locataire du Palais de la Nation de Kinshasa.