Les évêques congolais ont jeté l’éponge et l’opposition regroupée au sein du « Rassemblement » passe à l’action en décrétant « une journée ville morte » pour le 3 avril.

La R.D.Congo va donc renouer avec les manifestations et la violence. Et le seul responsable de cette fuite en avant est Joseph Kabila. Il n’est plus un président légitime depuis la fin de son mandat le 20 décembre 2016 et le « dialogue » qu’il a initié a toujours été une mise en scène pour perpétuer son pouvoir. Il n’a jamais voulu aboutir. C’est pourquoi il fait du dilatoire en poussant ses partisans à la surenchère politicienne.

Le choix du premier ministre de transition appartient à l’opposition et il n’a rien à décider sur ce plan. Son intransigeance d’avoir le dernier mot quant à la désignation du chef du gouvernement est un prétexte pour bloquer le processus et gagner du temps. Ainsi bientôt la tenue d’élections d’ici la fin de l’année sera impossible pour des questions…de temps.

Kabila est à la manœuvre et joue au plus fin avec les opposants et l’épiscopat. Les prélats ont donc purement et simplement mis fin à leur médiation qui tournait en rond. La farce ayant trop duré ; ils ont préféré se retirer.

Pourtant cette initiative était d’une très haute portée symbolique et pouvait véritablement décanter la situation. Si Kabila était sincère ; mais il ne l’est pas.

Il est obsédé par la jouissance du pouvoir. Ses proches ont tissé une toile pour capter les ressources du pays et s’enrichir éhontément. La R.D.CONGO est une vache laitière pour eux et ils ne sont jamais rassasiés.

Seul le combat politique dans tous ses aspects pourra leur faire entendre raison. L’opposition doit agir et engager l’épreuve de force et ne plus accepter le piège des « faux dialogues » que tend régulièrement Kabila dès qu’il est acculé. Cette fois il faut aller jusqu’au bout.

Kabila était revenu de Luanda gonflé à bloc par ses pairs autocrates qui tous ont modifié la constitution dans leur pays respectif pour briguer autant de mandats qu’ils veulent.

Le président congolais est frustré de ne pouvoir en faire de même. Il louvoie donc et essaie de trouver des stratagèmes pour rester au pouvoir.

Son jeu est maintenant découvert. Il urge de le lui faire savoir et de le mettre au pied du mur.