Clap de fin pour les « consultations politiques » lancées le 2 novembre par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi pour sortir de la crise avec ses partenaires de la coalition au pouvoir, les fidèles de son prédécesseur Joseph Kabila.
« Dès ce soir nous entrons dans la phase de compilation des mémorandums déposés par les invités », a déclaré le porte-parole du président Kasongo Mwema. « A la fin de cette phase, le chef de l’Etat va s’adresser à la Nation pour lui faire part de ses décisions », a-t-il ajouté, sans préciser aucune date.
Investi en janvier 2019, le président congolais gouverne en coalition avec le Front commun pour le Congo (FCC) de son prédécesseur Joseph Kabila, au terme d’un accord secret. Le FCC est majoritaire au Parlement et au sein du gouvernement où il détient le poste de Premier ministre.
Les tensions se sont multipliées au sein de la coalition, exacerbées par la nomination de trois juges à la Cour constitutionnelle dénoncée par le FCC. Ce mercredi, le FCC a décliné l’invitation de dernière minute que lui a envoyée la présidence de la République.
Dans une lettre au chef de l’Etat, le FCC a réaffirmé « sa disponibilité à dialoguer avec le président de la République », mais « dans le cadre des structures et mécanismes prévus par l’Accord de coalition majoritaire ».
« Il n’y aura ni cohabitation ni coalition dans ce pays, il faut tourner la page », a pour sa part assuré le secrétaire général du parti présidentiel Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) Jean-Marc Kabund, après avoir été reçu mercredi.
Le chef de l’Etat a aussi reçu de nombreux diplomates ces derniers jours (Union européenne, Belgique, France, Grande-Bretagne). En visite en RDC, le directeur Afrique du quai d’Orsay Christophe Bigot a rencontré ces derniers jours Félix Tshisekedi et Joseph Kabila samedi. Pendant les consultations, le FCC a revendiqué une majorité de 319 députés sur 500 « derrière Joseph Kabila ».