À partir de ce jour le mandat présidentiel de Joseph Kabila prend fin officiellement. S’il reste encore au pouvoir, ce sera par la force de manière illégale.
Il en est parfaitement conscient et c’est pourquoi il a déployé les forces de l’ordre dans le pays pour bloquer d’éventuelles manifestations populaires. Il a imposé aussi le blackout.
La R.D.CONGO entre ainsi dans un nouveau contexte politique marqué du sceau de l’arbitraire voire de la dictature.
C’est un coup d’État contre lequel les réactions de la communauté internationale sont molles : des sanctions pour geler les avoirs des principaux responsables des forces de répression et des restrictions sur leurs déplacements. C’est peu.
Il faut cibler la famille Kabila qui a transformé le pays en une « entreprise familiale » comme l’a révélé l’enquête de BLOOMBERG.
C’est du reste cette mainmise économique qui explique la volonté farouche de Kabila de rester au pouvoir. La cible devrait être les sociétés familiales des Kabila qu’il faudrait identifier et traquer dans le monde entier, intenter des procès pour les saisir etc…
Ce combat là ferait réfléchir le dictateur et tous les autres qui sévissent dans la région et qui le soutiennent.
Ce serait trop facile de laisser Kabila confisquer le pouvoir jusqu’en 2018 au mépris de la constitution et du peuple congolais.
Le dialogue qui vient d’être suspendu est sans objet maintenant que la forfaiture est commise. Les partisans du régime ont joué la montre dès le début en retardant au maximum l’enrôlement des électeurs et la refonte du fichier électoral. Ils ont mis le peuple devant le fait accompli.
Aujourd’hui ils entrent de plain-pied dans l’illégalité.
À l’opposition de soulever les foules et de se battre contre le dictateur. Le peuple congolais a su se libérer de Mobutu qui était beaucoup plus solidement implanté que Kabila.
Il sait donc que c’est possible de vaincre les autocrates. Logiquement ce qui a été déjà fait pourrait encore l’être. Une fois de plus.