La RDC est le deuxième plus grand pays d’Afrique en terme de superficie

Un nouveau massacre a été perpétré dans le nord-est de la République démocratique du Congo où dix-neuf civils ont été tués et deux autres blessés lors d’attaques simultanées de trois villages en Ituri. Une milice encore hors de contrôle de l’armée opère dans la zone depuis 2017.

Le nord-est de la RDC a été encore la cible d’attaques meurtrières, dimanche dernier, qui ont coûté la vie à 19 civils. Selon le chef de secteur de Banyali Kilo, dans la province de l’Ituri, Innocent Madukadala, cité par l’AFP, les miliciens du groupe Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), « ont attaqué trois villages dans un rayon de trois kilomètres, ils ont tué 19 personnes », dimanche dernier. Il a ajouté que « certains ont été tués à la machette et d’autres par armes à feu », précisant que parmi les victimes, « cinq personnes ont été tuées dans le village de Lisey, deux dans celui de Tchulu et douze à Aloys ».

Selon la même source, la population est en train d’être déplacée, après qu’un groupe de six militaires a été dépêché sur place, avant de retourner, lundi, au chef-lieu du secteur, situé à 15 km des villages attaqués, demandant aux populations de quitter momentanément leurs habitations.

Au moins 636 morts dans des violences intercommunautaires selon l’ONU

La région aurifère de l’Ituri est le théâtre d’un conflit pour le contrôle des terres entre les Lendu, majoritairement agriculteurs, et les Hema, éleveurs et commerçants. Depuis décembre 2017, cette zone connaît une recrudescence de la violence, alors que la milice Codeco dit défendre les intérêts de la communauté lendu.

Selon un récent rapport du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme, au premier semestre, au moins 636 personnes ont été tuées dans ces violences intercommunautaires.

Toujours d’après l’Onu, ces violences sont similaires à un « crime contre l’humanité », les victimes étant principalement des membres de la communauté hema, qui n’a pas constitué de milices et s’en remet à l’autorité de l’Etat.

Un conflit entre ces deux groupes avait déjà fait plusieurs dizaines de milliers de victimes, entre 1999 et 2003, jusqu’à l’intervention d’une force européenne, rappelle l’Agence France presse.