La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé lundi la peine infligée en première instance à l’ex-chef de guerre congolais, Jean-Pierre Bemba. Ce dernier a été inculpée pour subornation de témoins.
Cette condamnation a valu à Bemba d’être exclu de la course à la présidence de la RD Congo pour laquelle il faisait figure de favori, selon les observateurs.
« La Chambre condamne Jean-Pierre Bemba à une peine de douze mois d’emprisonnement. Après déduction du temps qu’il a déjà passé en détention, la Chambre considère que la peine d’emprisonnement a été purgé », a déclaré le juge Bertram Schmitt, qui a réimposé une amende de 300.000 euros.
L’ex-chef de guerre avait été reconnu coupable d’avoir corrompu 14 témoins, présenté de fausses preuves et sollicité la déclaration de faux témoignages. D’une affaire annexe, cette condamnation pour subornation de témoins s’est révélée être une véritable épine dans le pied pour le Congolais, qui nourrit encore de grandes ambitions politiques.
Bemba avait été acquitté à la surprise générale en appel en juin devant la CPI de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, mais les ennuis judiciaires ont continué d’entraver ses projets politiques.
Dans son procès général, l’ancien riche homme d’affaires de 55 ans avait été condamné à 18 ans de prison en 2016 pour la vague de meurtres et de viols commis par sa milice, le Mouvement de libération du Congo (MLC), en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003.
Dans une affaire inédite pour la juridiction, Jean Pierre Bemba a été condamné par la CPI en 2017 à un an de prison et 300.000 euros d’amende pour subornation de témoins dans le cadre de son procès.