La République démocratique du Congo (RDC) va de nouveau pouvoir bénéficier des préférences commerciales offertes par l’AGOA (African Growth and Opportunity Act -Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique-). Une réintégration qui arrive après quasiment dix ans d’exclusion, en raison d’inquiétudes liées aux droits humains dans le pays d’Afrique centrale

Les Etats-Unis ont redonné mardi un statut commercial préférentiel à la République démocratique du Congo (RDC) dix ans après le lui avoir retiré en raison d’inquiétudes liées aux droits humains dans le pays d’Afrique centrale. Cette décision a été prise par le président américain sortant Donald Trump, alors que les États-Unis s’affichent comme l’un des alliés privilégiés du président Félix Tshisekedi.

Dans une proclamation présidentielle, Donald Trump a attribué de nouveau à Kinshasa la possibilité d’envoyer sur le marché américain des exportations sans taxes douanières « en raison des mesures prises par le gouvernement de la RDC ».

Selon une loi de 2000, les pays d’Afrique subsaharienne peuvent exporter la plupart de leurs biens vers les Etats-Unis sans tarifs douaniers s’ils respectent certains principes liés à l’Etat de droit, au pluralisme politique, aux droits des travailleurs et à l’économie de marché.

L’ancien président américain Barack Obama avait retiré ce privilège à la RDC en décembre 2010. Les responsables de son gouvernement avaient alors invoqué des violations des droits humains par les forces de sécurité congolaises, dont le recours au viol comme arme de guerre.

Mais Washington a affiché son optimisme depuis l’élection du président Félix Tshisekedi, qui a pris ses fonctions en janvier 2019 dans l’ex-colonie belge à l’occasion de sa première passation du pouvoir pacifique. Le chef de l’Etat congolais s’est engagé à lutter contre la corruption endémique dans ce vaste pays miné par la pauvreté malgré ses énormes richesses en ressources naturelles.