La bataille pour le contrôle du bureau définitif du Sénat se poursuit en République démocratique du Congo (RDC). Modeste Bahati Lukwebo fait face à la fronde d’une partie des parlementaires membres de son regroupement AFDC-A, qui jurent fidélité à Joseph Kabila.
La République démocratique du Congo attend toujours l’élection du président du Sénat et le torchon brûle au sein du regroupement des partis de la majorité, le front commun pour le Congo.
Pour avoir osé défier Joseph Kabila, Modeste Bahati Lukwebo, candidat à la présidence du Sénat a été suspendu de la coalition de l’ancien président. Le sénateur a donc décidé de quitter le regroupement et emporte dans son sillage plus de 130 élus.
Les parlementaires pro-Kabila ont en effet décidé de voter pour Alexis Thambwe Mwamba, candidat du Front commun pour le Congo (FCC), selon RFI. Les lignes n’ont pas bougé. Quelques parlementaires membres de l’AFDC-A se réclament toujours du Front commun pour le Congo (le FCC de Joseph Kabila). Ils ont même participé à la réunion tenue samedi 13 juillet pour présenter le ticket du FCC pour l’élection du bureau définitif du Sénat.
Aucun des parlementaires de l’AFDC-A ne figure sur la liste des candidats présentés par le FCC pour diriger la chambre haute du Parlement. Ils disent espérer quelques postes au gouvernement pour compenser.
Les parlementaires de l’AFDC-A continuent à espérer également que d’autres élus, restés fidèles à Bahati Lukwebo, vont les rejoindre. Pour sa part, Bahati Lukwebo maintient sa candidature au poste du président du Sénat et accuse le PPRD, le parti de Joseph Kabila, de s’immiscer dans le fonctionnement interne de son regroupement.
Il se réserve également le droit de poursuive en justice ceux qui sont, dit-il, derrière cette fronde. Treize parlementaires de l’AFDC-A ont décidé de soutenir la candidature de Thambwe Mwamba, choix de Joseph Kabila, d’après Bahati Lukwebo.