Un cas atteint par le virus Ebola aurait été confirmé à moins de 70 kilomètres de la rivière Lhubiriha, près de la frontière entre l’Ouganda et la République démocratique du Congo, où le virus Ebola continue de se propager.
A la frontière, des volontaires de la Croix-Rouge organisent les arrivants, leur intimant de désinfecter mains et chaussures dans de l’eau chlorée, et vérifiant soigneusement leur température, écrit l’AFP. Des mesures prises afin de prévenir une propagation d’Ebola côté ougandais.
Plus de 300 personnes sont décédées de fièvre hémorragique depuis le début de l’épidémie, déclarée le 1er août par les autorités congolaises. En cas d’infection, le taux de mortalité est de 60%.
Malgré les précautions, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) évoque un « haut risque » de propagation vers l’Ouganda en raison des nombreux contacts entre communautés frontalières.
Lors des jours de marché à Mpondwe, deux fois par semaine, plus de 20.000 personnes traversent la frontière.
A l’approche de Noël, le risque va augmenter, explique Andrew Bakainaga, un haut responsable de l’OMS en Ouganda à l’AFP. Les autorités s’attendent à ce que le nombre de personnes traversant la frontière passe d’environ 300.000 à 500.000 par mois.
La RDC organise par ailleurs des élections, dont la présidentielle, le 23 décembre. Dans ce pays accoutumé aux violences, notamment politiques, beaucoup craignent que les populations fuient en masse vers l’Ouganda. L’année écoulée, plus de 123.000 Congolais ont cherché refuge chez leur voisin, fuyant les violences dont l’Est de la RDC est le théâtre.