Le président Faustin Archange Touadéra a nommé son ancien directeur de cabinet M. Simplice Mathieu Sarandji au poste de nouveau Premier ministre de Centrafrique. Il revient ainsi à ce dernier de former une équipe gouvernementale dans les jours à venir.

Le privilège de la confiance

A soixante-et-un ans ,Simplice Sarandji est un homme de confiance du nouveau chef de l’Etat dont il a dirigé le cabinet pendant cinq ans lorsqu’il était premier ministre du Général Bozizé.
Le nouveau président Touadéra a donc privilégié le facteur essentiel de la confiance au détriment de combinaisons politiques qui auraient pu se révéler ingérables.

Vers un gouvernement inclusif

Mais l’état exsangue de la Centrafrique exige un gouvernement efficace qui doit nécessairement être inclusif pour pouvoir rassembler le plus grand nombre de formations et/ou de sensibilités politiques, et même des personnalités de la société civile.

Faustin Touadéra, lui-même ancien Premier ministre, n’ignore pas la précarité qui caractérise son pays et l’impératif de reconstruire la cohésion nationale. Un gouvernement rassembleur autant que faire se peut,devrait y aider.

Législatives en vue

S’il y a urgence pour former un gouvernement pour s’occuper des affaires pressantes de l’Etat, il y a aussi la question en suspens des élections législatives.
Mettre sur pied une équipe gouvernementale avant la tenue des législatives pourrait constituer un risque politique car l’état des forces au Parlement sera un élément important à prendre en compte.

Le nouveau Premier ministre Sarandji va–t-il attendre ou mettre en place un gouvernement suceptible d’être réaménagé après les législatives ? Lui et le président Touadéra ont le choix.

 

 

Crédit image : © Afrika Force from South Africa — Bangui Shopping District, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons.