Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré qu’il appelait à l’accès humanitaire pour atteindre des dizaines de milliers de personnes dans le besoin après avoir fui l’escalade de la violence, des affrontements et des opérations militaires en République centrafricaine (RCA).

Un communiqué publié vendredi par l’Agence des Nations Unies a déclaré que l’augmentation des attaques contre les travailleurs humanitaires et le blocage des principales routes d’approvisionnement ont entravé la capacité du HCR et d’autres organisations humanitaires à aider les Centrafricains déplacés à l’intérieur du pays.

«La situation humanitaire s’est détériorée, augmentant les souffrances d’une population déjà vulnérable», lit-on dans le communiqué, ajoutant que les humanitaires ont été ciblés et ont vu leurs bureaux pillés et leurs véhicules volés.

Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), 66 incidents de ce type se sont produits en janvier, le nombre le plus élevé jamais enregistré en un seul mois en RCA. En décembre 2020, un travailleur humanitaire a été tué et cinq autres blessés.

Depuis le début de la crise en décembre, OCHA estime que plus de 100 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur de la RCA. La plupart vivent dans des conditions déplorables dans la brousse par crainte de nouvelles attaques contre leurs villages.

Selon les chiffres des autorités étatiques des pays voisins, au moins 107 000 personnes ont également fui au-delà des frontières vers la République démocratique du Congo (92 053), le Cameroun (5 730), le Tchad (6 726) et la République du Congo (2 984). Cela porte le nombre total de Centrafricains déplacés dans leur pays et dans la région à plus de 1,5 million, soit près d’un tiers de la population totale du pays qui est de 4,8 millions.

Le HCR a déclaré qu’il continuait de recevoir des informations faisant état de graves violations des droits de l’homme en RCA, notamment des arrestations arbitraires, des détentions illégales, des tortures, des extorsions, des vols à main armée, des agressions, des restrictions de mouvement, des expropriations et des pillages.

«Nous réitérons notre appel à un dialogue constructif pour désamorcer les tensions, ainsi qu’à un soutien soutenu et solide de la communauté internationale pour garantir la reprise d’une réponse humanitaire efficace et le renforcement des perspectives de solutions», conclut le communiqué.