Le président élu de la République centrafricaine Faustin Archange Touadera est investi officiellement ce mercredi 30 mars dans ses nouvelles fonctions. Une cérémonie haute en couleur sera organisée à Bangui, la capitale du pays, pour l’investiture. Sont potentiellement attendus (à confirmer) le président français François Hollande et ses ministres Jean-Marc Ayrault et Jean-Yves Le Drian, respectivement en charge des Affaires étrangères et de la Défense.

Le soutien de la France

Par ce déplacement qui reste à confirmer, les autorités françaises témoigneraient de l’intérêt qu’elles portent au processus de transition politique en cours en Centrafrique. Elles ajouteraient un soutien moral à l’aide substantielle déjà accordée et à l’engagement militaire des soldats français dans un pays exsangue, souffrant de conflits ethniques et religieux sanglants.

L’homme qui va donc prendre les rênes de la Centrafrique a un challenge exceptionnel à relever. Il a la légitimité populaire, des compétences avérées et une expérience politique respectable.

Réconcilier les Centrafricains

Il lui faudra rassembler la majorité la plus large possible de ses concitoyens pour qu’ils s’attèlent tous ensemble à la surpriorité que constitue la sécurisation du pays. Celle-ci passe par la réconciliation entre musulmans, chrétiens et animistes.

Le Pape François a fait une visite remarquable dans le pays et a prêché par les actes la réconciliation nationale. Les citoyens toutes confessions confondues l’ont bien accueilli et sa démarche a été particulièrement appréciée par l’ensemble de la population.
Le président Touadera a ainsi un exemple à suivre dans les propos et par les actes.

Pouvoir démocratique légitime et intelligence

Le nouveau présiden avait déjà gagné ses galons de leader et de manager en tant que premier ministre en trouvant une solution à l’épineuse question du traitement des fonctionnaires. Il pourra donc utiliser ces mêmes talents pour ramener paix et sécurité, stabilité et prospérité, à un pays en proie à la misère et à la violence. Une équation d’une rare complexité que le mathématicien Touadera, devenu chef d’Etat a pour mission de résoudre.

S’il n’a pas beaucoup beaucoup de moyens le nouveau président a deux atout essentiels en sa possession, à savoir le pouvoir démocratique légitime et l’intelligence.
La communauté internationale et tous les citoyens centrafricains ont intérêt à soutenir son action si celle-ci privilègie la paix sociale et l’amélioration des conditions de vie des populations.

 

 

Image : Faustin Archange Touadera, nouveau président de la République centrafricaine, sera investi ce mercredi 30 mars 2016.