De nombreux citoyens centrafricains dont des membres de la société civile ont organisé une « journée ville morte » dans la capitale Bangui pour demander le départ de la MINUSCA, la force onusienne chargée du maintien de la paix dans le pays.

Cette action témoigne d’une forte exaspération contre les casques bleus et autres membres de groupes militaires étrangers déployés pour aider à rétablir la paix sociale(comme la force française SANGARIS) et qui se sont distingués très négativement par de nombreuses exactions.

C’est un véritable ras-le-bol qui s’exprime au moment où on constate une recrudescence de la violence en CENTRAFRIQUE.

Plus que jamais le pays est menacé de déstabilisation et a besoin d’un renfort de soldats de la paix. Les membres de la société civile qui non seulement souhaitent un retrait de la MINUSCA mais également la levée de l’embargo sur les armes semblent désespérés. S’ils obtenaient gain de cause le pays va sombrer dans la guerre civile.

Tous les acquis de ces derniers mois avec l’élection d’un président de la république crédible, FAUSTIN TOUADERA et la restauration de l’Etat de doit seraient fragilisés.

Il est vrai cependant que beaucoup reste à faire dans tous les domaines pour remettre l’économie en marche et les services sociaux de base opérationnels.

Dans cette période délicate, la CENTRAFRIQUE a besoin de cohésion et d’unité nationale. Elle a besoin du soutien de l’ONU.

Toutefois les contingents envoyés dans ce pays doivent être sélectionnés pour éviter la récurrence des actes de viols et autres crimes qui ternissent la bannière onusienne.

Les citoyens ont raison d’être en colère. L’ONU doit entendre leur cri de détresse et agir en conséquence.