Comme prévu et annoncé le président ougandais Yoweri Museveni sort victorieux du scrutin présidentiel dès le premier tour avec plus de 60 % des voix selon M. Badru Kiggundu, président de la Commision électorale.
Pas de score soviétique malgré les fraudes
Son principal rival et ancien médecin personnel Kizza Besigye obtient plus de 35 % des suffrages. Ce score de l’opposant numéro un qui a été arrêté à plusieurs reprises avant et pendant les élections démontre que le chef de l’Etat sortant n’est pas en terrain conquis.
Malgré les fraudes recensées et dénoncées par de nombreux journalistes étrangers, Museveni n’a pu se prévaloir d’un score soviétique.
C’est peut-être aussi là un signe de réalisme, la seule majorité absolue suffisant pour continuer à régner en maître pendant encore cinq ans.
Ainsi Yoweri Museveni reste-t-il en course pour battre le record de longévité de feu Mouammar Kadhafi, le président libyen déchu et assassiné après quarante-trois ans de pouvoir.
Résultats dénoncés par l’opposition
Le leader de l’opposition Besigye rejette les résultats annoncés et en appelle à la communauté internationale pour qu’elle dénonce les fraudes orchestrées par le régime en place qui ont été constatées par des observateurs de l’Union européenne et du Commonwealth. Ces derniers ont de concert décrié la partialité de la Commission électorale ougandaise. Vont-ils pour autant agir en conséquence et contester la victoire du président sortant ? Rien n’est moins sûr.
Taux de participation peu élevé
A noter que selon les chiffres officiels seuls environ 9,7 millions d’électeurs se sont rendu aux urnes sur un total de quinze millions d’inscrits, soit un taux de participation de un peu plus de 63 %.