Muhammadou Buhari

 Le président nigérian a été hué par les habitants de Maiduguri, dans l’Etat de Borno au nord du Nigeria. Muhammadu Buhari arrivait pour une « visite de sympathie » mercredi, suite à une attaque dans la région qui a fait 30 morts.

Des militants ont brûlé des voyageurs alors qu’ils dormaient dans leurs véhicules lors d’une escale de nuit dans le village voisin d’Auno, mardi.

Une vidéo partagée en ligne montre des jeunes criant « Ba ma so », ce qui signifie en haoussa « on ne veut pas », au convoi présidentiel, selon la BBC. Le président Buhari s’est envolé mercredi pour Maiduguri depuis la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, où il a effectué une visite d’État.

Lire aussi : Pas de 3e mandat pour le président nigérian en 2023

Après avoir rencontré des habitants et des représentants du gouvernement local dans l’État de Borno, le président Buhari a tweeté son « assurance » à tous les Nigérians que des améliorations de la sécurité étaient en cours.

Les médias nigérians ont rapporté que les résidents ont dit qu’ils étaient fatigués des promesses faites par le gouvernement et qu’ils voulaient que des mesures soient prises pour mettre fin aux attaques.

Les terroristes du groupe « Etat Islamique en Afrique de l’Ouest » (ISWAP) ont multiplié les attaques dans le nord-est du Nigeria ces derniers jours, au lendemain d’un massacre qui a fait 30 morts parmi les civils, forçant le chef de l’Etat à venir « témoigner son respect » aux autorités locales.

Lire aussi : BUHARI CHEZ RAMAPHOSA POUR PARLER XÉNOPHOBIE

Lundi, des combattants du groupe d’ISWAP, branche de Boko Haram affiliée à l’EI, sont arrivés à bord de véhicules et ont attaqué un poste militaire dans le village de Tungushe, près de la capitale de l’État du Borno, Maiduguri, tuant un soldat et blessant un autre.

Le conflit entre les forces armées nigérianes et Boko Haram a fait 35.000 morts depuis 2009 et deux millions de personnes ne peuvent toujours pas regagner leurs foyers. Le conflit s’est étendu au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins.