21 otages libérés sur 276 enlevés il y a 2 ans, le compte n’y est pas. Et il n’y a pas de quoi pavoiser. Mais c’est mieux que rien et on peut penser que l’organisation terroriste donne par ce geste un signe d’ouverture au gouvernement nigérian qui a appelé à la négociation sur cette affaire qui a scandalisé le monde entier.
Avec ces filles libérées on va avoir une idée du sort réservé aux autres et peut-être des indications sur les lieux de détention des otages. L’évident est que la vie de ces adolescentes ne sera plus jamais la même. Les terroristes leur ont volé leur enfance et il faut espérer qu’elles puissent se réinsérer dans la vie sociale malgré le traumatisme subi.
Quand à la lutte contre Boko Haram, elle doit se poursuivre pour éradiquer des criminels sans foi ni loi qui dénaturent le message de paix de l’Islam.
Mais il faut aussi investir économiquement dans les zones déshéritées envahies par les islamistes pour y enraciner l’espoir par l’éducation et la création d’emplois.
La séquestration pendant deux ans de 276 filles sans que l’Etat nigérian ne puisse rien faire pour les trouver est incroyable. Même si le territoire nigérian est vaste et que les frontières avec le Niger et le Tchad, voire le Cameroun sont poreuses et difficiles d’accès.
Il y a une impuissance des Etats de la région qui est problématique. Garantir la sécurité de ses citoyens est le premier devoir d’un Etat digne de ce nom.